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Temples
The Pastels

Paris, Cigale - 6 septembre 2017

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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Belle affiche proposée par les Inrocks en ce mercredi soir avec les Pastels et Temples à l'affiche pour l'anniversaire de la Cigale.

En entrant dans la salle, je dois être l'un des seuls à m'étonner que ce soient The Pastels qui ouvrent pour Temples et non l'inverse. Question de génération sans doute. Les écossais débutent leur concert par Slow Summits, long instrumental tiré de leur dernier album datant de 2013. Un morceau qui montre une nouvelle fois à quel point l'empreinte de Love a baigné toute la scène musicale de Glasgow des années 80 à aujourd'hui avec cette pop 60's lumineuse baignée de trompettes et de flûtes.

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Les Pastels, comme (presque) tous les groupes de Glasgow, ont tout pour eux : la gentillesse, la générosité, un talent fou et une culture musicale incroyable. La setlist se compose en majeure partie de titres extraits de leur dernier album en date, lequel est tout aussi bon que ce que produisait le groupe dans les années 80, en attestent Summer Rain (même si Stephen Pastel se trompe dans l'intro du morceau) ou un Check My Heart très rock.
Les fans de la première heure ne sont pas pour autant oubliés avec de superbes versions de Nothing To Be Done, l'indie à son meilleur et un titre qui préfigurait toute la vague slacker à venir, et Baby Honey qui nous rappelle que l'autre fixation des groupes de Glasgow de cette époque, outre Love, était le Velvet Underground. Katrina Mitchell, seule membre rescapée du groupe d'origine avec Stephen Pastel, délivre alors des roulements de tambour dignes de Moe Tucker. A l'écoute de ce concert aussi charmant que prenant, on comprend pourquoi Kurt Cobain vouait un véritable culte à ce groupe. Trente ans après leurs débuts, les Pastels enchantent toujours autant et nous remémorent pourquoi Glasgow a été pendant si longtemps l'un des épicentres de la musique dans le monde.

En seulement deux albums, Temples se sont imposés comme l'un des fers de lance du revival psychédélique. Le groupe arrive sur scène avec un fabuleux light show tout droit hérité de l'année 67. Leur présence scénique est indéniable avec un James Edward Bagshaw à la guitare dans un fabuleux costume lamé au style glitter flamboyant et un bassiste, Thomas Walmsley, au charisme absolu.

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Colours To Life débute le set de la meilleure des façons et Roman God-Like Man possède de délicieux chœurs à la Kinks. La tension retombe malheureusement un peu avec I Wanna Be Your Mirror et Keep In The Dark, bonnes pop songs auxquelles manquent cependant un supplément d'âme. On a alors l'impression d'observer un excellent groupe qui aurait tout compris et tout assimilé du psychédélisme mais en le récitant comme un bon élève un peu trop sage.

Heureusement, Certainty, single tiré du récent Volcano, enlève les quelques doutes qui commençaient à poindre dans notre cerveau. Le morceau est superbe avec un gimmick entrainant et entêtant. Et sur Move With The Season, le concert prend tout son envol. Le titre est une pure merveille psychédélique. Le chant délicat de James Bagshaw lui confère une saveur toute particulière et les envolées de guitares tout au long du morceau nous donnent soudain l'impression d'être plongé dans le Fillmore East en 1967.
Les synthés de Mystery Of Pop sont délicieusement travaillés. A leur écoute, on comprend parfaitement pourquoi ce groupe a connu le succès si rapidement. Temples savent entourer leurs morceaux de petites trouvailles qui en font tout le charme et qui envoûtent l'auditeur, comme sur How Would You Like To Go?, planant à souhait et digne du Pink Floyd des grandes heures. Mesmerise décolle vers des hauteurs stratosphériques avec un James Bagshaw qui délivre des solos hendrixiens du meilleur effet.

La fin du set est de toute beauté avec Strange Or Be Forgotten qui montre Temples tout aussi doués pour la pop classique que pour le psychédélisme échevelé. Les ponts du morceau sont superbes et la mélodie imparable. A Question Isn't Answered et Shelter Song, tous deux tirés du premier album, reprennent superbement les fondamentaux psychédéliques et concluent de la meilleure des façons un set superbe malgré un ou deux temps morts.
setlist
    THE PASTELS
    Non disponible

    TEMPLES
    Colours To Life
    Roman God-Like Man
    I Wanna Be Your Mirror
    Keep In The Dark
    Certainty
    Move With The Season
    Mystery Of Pop
    How Would You Like To Go?
    Open Air
    Mesmerise
    Strange Or Be Forgotten
    A Question Isn't Answered
    Shelter Song
photos du concert
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