INHEAVEN

On découvre avec plaisir ce soir au Point Ephémère à Paris en première partie de INHEAVEN, les tourangeaux de The Cherry Bones.

Le groupe a déjà huit années d'existence et une certaine expérience des scènes. On le sent dès l'entame de leur set avec un duo qui délivre une musique qui prend aux tripes. Juste armés d'un clavier et d'une guitare, The Cherry Bones balancent un rock fiévreux entre Suicide et le rock garage. Une tension permanente, des titres incandescents et un son surpuissant font que l'on est littéralement scotchés par leur performance. Leur rock'n'roll abrasif est véritablement superbe et le set d'une grande beauté empreint d'une féroce animalité du début à la fin. Un groupe français de très grande qualité qui pourrait devenir énorme dans les mois à venir.


Après une telle performance et une barre placée aussi haute, INHEAVEN ont la pression, même si l'on sait le groupe capable de relever ce genre de défi tant il excelle sur scène. On les avait découverts avec grand plaisir en première partie de Jamie T puis de Circa Waves, on les retrouve donc avec joie pour leur première tournée européenne en tête d'affiche. Ils démontrent dès l'entame que les mois passés sur la route ont fait d'eux un groupe aussi puissant que carré, à l'efficacité redoutable. Le set, comme celui de The Cherry Bones, est tendu du début à la fin, sans le moindre temps mort. Un set à l'anglaise, cinquante minutes passées à toute vitesse.

Si par le passé, comme sur album, INHEAVEN savent alterner gros son et versants plus pop, ce soir, le côté pop est délibérément mis de côté. Même les ballades Wasted My Life On Rock'n'roll et Velvet sont délivrées dans des versions survitaminées.
Le groupe déboule sur scène avec un Bitter Town explosif. Les titres plus anciens se marient parfaitement aux plus récents comme ce Vultures qui sonne sur scène aussi lourd et puissant que du Black Sabbath grande époque. INHEAVEN n'ont cependant pas oublié leur amour des sixties via ce Baby's Allright, explosif comme pouvait l'être un morceau des Who mid 60's.


On sent tout au long du set un groupe sûr de sa force, qui a acquis au fil des mois une grande confiance en lui. INHEAVEN est un groupe qui a toujours eu un énorme plaisir à jouer live. Cela se ressent et leur enthousiasme est on ne peut plus communicatif. Il déteint sur une audience de plus en plus déchainée au fur et à mesure que le set monte en température. Leur bassiste, Chloe Little, nous offre un Treats grungy à souhait sur lequel son chant fait merveille. Le groupe termine comme toujours son set par ce Regeneration superbe, un titre qui sonne comme un hymne, porté par la voix fiévreuse de James Taylor et repris en chœur par un public en liesse.

INHEAVEN quittent la scène et ne reviendront pas. On aurait aimé un rappel mais vu l'énergie et la puissance déployée on peut comprendre leur besoin de souffler. Le concert est passé à une vitesse folle et a montré un groupe cohérent, soudé et impressionnant de bout en bout.
En dehors du fait d'être un très bon groupe, INHEAVEN ont aussi pour eux d'être composés de gens adorables, disponibles pour leurs fans. A peine le set terminé, ils sortent de scène pour discuter avec leur public, signant autographes, serrant des mains et se faisant prendre en photos. Un groupe qui a vraiment tout pour lui et qui nous a une fois encore offert une très belle et excitante soirée. Vivement la prochaine date parisienne.