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The Magic Gang
Wolf Alice

Paris, Maroquinerie - 27 octobre 2017

Live-report par Louise Beliaeff

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Pour une première fois, ils ne pouvaient pas rêver mieux. The Magic Gang ont rencontré le public parisien ce vendredi 27 octobre, un public ultra chaud dans une Maroquinerie sold out prête à craquer.

Quand on joue en première partie de Wolf Alice, nul besoin de chauffer les groupies. Les quatre boys tout droit venus d'Angleterre installent une ambiance à la sauce british. Grosse saturation, accords massifs, batterie survoltée : leur son est pur et insuffle une bonne énergie dans la salle du 19ème arrondissement. Ils mêlent les titres pop rock de leur troisième EP sorti en mars sous le label Yala Records avec ceux des EP précédents. Leur joie d'être sur une scène parisienne est communicative. Lady, Please, How Can I Compete, Life Without You... Les excités de Brighton chantent l'amour sur une pop enjouée et vitaminée.

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La salle est chaude, les pintes sont vides. Wolf Alice débarquent sur scène. Une chose est sûre, le groupe révélé par un magnifique premier album My Love Is Cool a une vraie communauté de fans en France. Depuis midi, une petite troupe s'est amassée devant la Maroquinerie, sur le pied de guerre. Certains sont venus de loin, Toulouse ou Marseille.

La bande d'Ellie Rowsell est chaleureusement acclamée quand elle arrive sur scène. Ils ouvrent sans tarder les hostilités avec le premier titre de leur tout nouvel album Visions Of A Life, Heavenward. Theo Ellis à la basse, crâne rasé et marcel blanc, est en transe. Ellie est là, au milieu des trois musiciens déchaînés. Imperturbable, elle paraît très concentrée, magnétique. Elle alterne des cris dans les aigus et des envolées en voix de tête, mélodies aériennes suspendues contrastant avec le punk rock craché par les enceintes. Elle n'est pas hystérique, et même plutôt calme. Et c'est là tout son charme. Elle sort de sa Telecaster noire des accords puissants et paraît à la fois si fragile, avec ses épaules dénudées et son visage dégagé par un bandeau noir.

Les trois premiers titres sont enchaînés. L'ambiance ne retombe pas. Yuk Foo réveille les derniers récalcitrants au fond de la salle. les premiers rangs de la fosse tendent les bras vers les musiciens. L'aura de Wolf Alice est impressionnante. Your Loves Whore et St Purple & Green calment le jeu. Ellie Rowsell part dans les aigus et envoûte la salle. Le public crie dès les premières notes de Moaning Lisa Smile. Sur les sons grunge, la fosse de la Maroquinerie est « out of control ».

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Formidable Cool fait penser au Velvet Underground. Wolf Alice alternent des moments doux et calmes avec de grosses saturations de guitares et de breaks de batteries déconstruits. C'est ainsi qu'on distingue un groupe prometteur des autres, par ces petitEs originalités en plus, ces moments qui mettent des claques.

Ellie finit par parler, d'une petite voix timide. « Paris est si romantique », confesse-t-elle, « I Love You » lui répond une voix d'homme dans la salle. Tout est dit. Lisbon, Space & Time, les tubes s'enchaînent. Le concert passe à la vitesse de la lumière. Visions Of A Life est l'un des plus beaux moments. Les musiciens se donnent à fond, le solo de guitare emporte le coeur du public. Et quand vient l'heure du denier titre, Fluffy, la salle hurle « Wolf Alice », en boucle. Ellie Rowsell nous susurre alors le très beau Blush et nous claque un Giant Peach. Bluffant.

Ce soir à la Maroquinerie, on a assisté à de belles retrouvailles entre Wolf Alice et un public conquis depuis My Love Is Cool en 2015.
setlist
    THE MAGIC GANG
    Non disponible

    WOLF ALICE Heavenward
    Yuk Foo
    You're A Germ
    Your Loves Whore
    St. Purple & Green
    Moaning Lisa Smile
    Don't Delete The Kisses
    Formidable Cool
    Bros
    Lisbon
    Planet Hunter
    Beautifully Unconventional
    Sadboy
    Space & Time
    Visions Of A Life
    Fluffy
    ---
    Blush
    Giant Peach
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