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Killing Joke
Turbowolf

Paris, Cabaret Sauvage - 27 octobre 2018

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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On a grand plaisir à retrouver en première partie de Killing Joke les excellents Turbowolf.

Le groupe de Bristol, très ami avec IDLES, n'a pas encore acquis à travers le monde la notoriété qu'il mérite. Déjà très bons sur disque, ils sont considérés comme des bêtes de scène et c'est ce qu'ils démontrent de fort belle manière ce soir. Le groupe entame son set par Cheap Magic, tiré de l'excellent The Free Life sorti cette année. Si sur album, Turbowolf sonnent plutôt stoner/psyché, live ils dégagent une énergie très punk. La setlist du soir est composé à part égale de titres tirés de leurs trois albums.

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Domino, autre extrait de The Free Life, déboule toutes guitares dehors. Solid Gold tiré de leur deuxième album Two Hands possède un coté hypnotique fascinant. Rabbit's Foot est quant à lui ce que le stoner peut offrir de meilleur.
Chris Georgiadis, le chanteur du groupe, portrait craché de Frank Zappa, est un showman hors-pair, haraguant la foule entre les morceaux. Le public, même si le style de Turbowolf est fort éloigné de celui de Killing Joke, répond présent. Les anglais tirent leur révérence sur un excellent The Big Cut, tiré de leur premier EP. Un très bon concert pour qu'un groupe qu'on a hâte de voir en headliner.

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La tension monte avant l'arrivée sur scène de Killing Joke et dès les premières notes de Unspeakable, on sait que l'on va assister à un grand moment. Les années passent mais visiblement elles n'ont pas prise sur le groupe qui fête de splendide manière ses quarante ans de carrière avec cette tournée. Le son se révèle à la fois puissant et précis. La basse de Youth est phénoménale, les frappes de Paul Ferguson s'avèrent d'une précision chirurgicale.
Jaz Coleman est quant à lui toujours aussi impressionnant, dégageant un magnétisme que peu de chanteurs possèdent. Autonomous Zone et New Cold War, tirés du récent Pylon, prouvent que Killing Joke ne vivent pas sur leurs acquis et restent capables de sortir de très grands morceaux. New Cold War a d'ailleurs la même folie que les titres des débuts du groupe. Il est enchainé avec deux morceaux de leur premier album : Requiem et Bloodsport. Sur Requiem, la performance vocale de Jaz Coleman frise la perfection.

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Butcher de What's This For, sonne presque industriel, quand Corporate Elect, morceau récent du groupe, vire metal. Killing Joke terminent leur show par un apocalyptique The Wait à la rythmique imparable et un Pssyche d'anthologie.
Le groupe revient sur scène pour un rappel de quatre titres. Jaz Coleman, rend d'abord hommage à Paul Raven, guitariste du groupe disparu en 2007, avant d'entamer le tube Love Like Blood. Wardance est somptueux et Pandemonium rappelle aisément pourquoi cet album avait été celui du renouveau pour les anglais il y a vingt cinq ans déjà avec ce son metal, nouveau pour eux à l'époque, qui allait les voir conquérir un autre public.

Un concert en tout point remarquable, prenant de bout en bout qui montre que Killing Joke restent aujourd'hui encore l'un des meilleurs groupe live quelque soit le genre musical. Une leçon.
setlist
    TURBOWOLF
    Cheap Magic
    Ancient Snake
    Solid Gold
    Very Bad
    Domino
    A Rose For The Crows
    Rabbit's Foot
    The Big Cut

    KILLING JOKE Unspeakable
    European Super State
    Autonomous Zone
    Eighties
    New Cold War
    Requiem
    Bloodsport
    Butcher
    Loose Cannon
    Labyrinth
    Corporate Elect
    Asteroid
    The Wait
    Pssyche
    ---
    Love Like Blood
    The Death And The Ressurection Show
    Wardance
    Pandemonium
photos du concert
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