A 15 jours de la fin officielle des grandes vacances et en amont des derniers gros festivals d’été, Paris entame une petite traversée musicale du désert qui nous oblige à nous réfugier au cinéma ou (pire) devant les rediffusions télé des bons gros nanards de notre enfance. Voilà pourquoi le concert providentiel des Dead Coast nous a redonné un coup de boost bien utile pour clôturer notre été.
Originaire de Londres, le quintet multi-nationalités mené par le moustachu Luca Bianco détonne dans tous les sens du terme. La base sonore étant un rock californien des 70s, celui qui sent bon le sable rouge, les grosses motos, les substances illégales et le whisky, le groupe arrive à nous offrir un melting pot incroyablement audacieux et efficace. On retrouve pêle-mêle des lignes de basse jazzy, des percussions africaines, des riffs de guitares et des envolées de synthé des plus psychédéliques, et surtout un timbre de voix caverneux et assez envoûtant qui harmonise le tout de façon surprenante.
L’ambiance très intimiste du Supersonic et l’horaire un peu tardif n’ont pas découragé nos larrons qui ont réussi à entraîner l’intégralité du club dans une danse effrénée et pas vraiment conventionnelle. Forts de deux albums, dont le dernier
Red Solstice sorti ce mois de juin qui sonne un peu plus structuré que son prédécesseur, le groupe propose une petite heure de set qui à aucun moment ne faiblit.
Une majorité de morceaux dynamiques entrecoupés de quelques ballades très sexy, l’ambiance de cette fin d’été colle parfaitement avec la setlist.
Peu connu par chez nous, ce groupe atypique mérite vraiment toute notre attention, d’autant plus que tout le monde y trouvera son compte tant leurs influences sont variées. Le résultat de tout cela est plus que cohérent.