Quel est le point commun entre le flamenco, l'Angleterre et Danny Boon ? Sans rentrer dans les détails (je pense avoir attisé votre curiosité sur le dernier nom), la réponse est le magnifique concert de Charlie Cunningham au Café de la Danse à Paris, ce 11 octobre.
Le défi n'est alors pas gagné, la concurrence étant forte en ce début de week-end automnal, notamment avec un Grand Rex qui focalise toutes les attentions du fait du passage des mythique mancuniens de New Order. La performance est d'autant plus réussie que la Café de la Danse est quasiment plein pour accueillir la pop bucolique de Charlie Cunningham.
Permanent Way sorti au début de l'été nous a planté le décor en nous faisant voyager dans les contrées sauvages et ensoleillés de l'Andalousie où Charlie Cunningham a vécu ces dernières années et où il a perfectionné son jeu de guitare. L'hommage rendu à l'art du flamenco dans cet album est alors fidèlement retranscris sur scène.
Dans une lumière tamisée et voluptueuse, Charlie Cunningham accompagné de ses musiciens au clavier, à la batterie (toute douce) et à la trompette se promène dans tout son répertoire fait de trois EPs et deux LPs depuis 2014. Les morceaux hispanisants issus du dernier album sont pour la plupart interprétés en solo ou accompagnés de quelques notes de synthés ou de trompette, et les titres plus anciens, dans une mouvance ballade folk plus classique, sont également livrés toujours avec une élégance folle.
Assis face au public, échangeant quelques paroles sur le groupe, la tournée en cours et surtout sur sa joie de réunir tant de spectateurs, Charlie Cunningham allie générosité et modestie au travers d'un chant et d'un jeu profond et tout en subtilité.

Le musicien nous propose un petit interlude instrumental avec un morceau de soleá, une des nombreuses composantes du flamenco, avant de terminer le set sur deux titres qui ont vraiment fait sa popularité au Royaume-Uni et sur les plateformes de streaming :
Blindfold et
Lights Off.
Le public est sous le charme, preuve en est l'absence totale de téléphones en l'air et le regard captivé de tous. Charlie Cunningham se plie avec délice à la séance de rencontre avec le public au bar dès la fin du concert, pour une séance de dédicaces de ses disques quasiment tous vendus ce soir et les incontournables selfies. Danny Boon lui aussi ne s'y est pas trompé, il est reparti avec son selfie, son disque et on l'espère un peu plus d'inspiration pour ses prochains films.
Charlie Cunningham reviendra dans notre contrée dès février en province, afin de partager avec le plus grand nombre de fans son grand talent.