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The Libertines

Paris, Olympia - 27 octobre 2019

Live-report par Laetitia Mavrel

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Première date de la tournée en Europe de The Libertines avec un Olympia à Paris presque comble (la fosse pleine à craquer mais les gradins un peu plus clairsemés, les fans ont fait leur choix).

Depuis leur reformation « officielle » et leur dernier album en 2015, Anthems For Doomed Youth, qui nous rassurait sur la capacité de composition partagée entre Carl Barât et Peter Doherty, le groupe dont la composition reste d'origine avec le funky et très puissant Gary Powell aux fûts et le toujours discret John Hassall à la basse, a fait depuis preuve d'une certaine solidité quant à ses engagements et à sa faculté à renouer avec son public qui semble ne plus s'inquiéter pour l'avenir.

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En effet, sans se lancer dans les comparaisons avant-après, il faut reconnaitre aux Libertines que leur retour est de plus en plus convaincant depuis 2015. Après s'être fait la main en live avec leurs side-projects respectifs ces derniers mois, nous retrouvons le duo terrible sur la scène de l'Olympia dans une forme épatante. Épatante car l'énergie dépensée n'est que peu économisée et la communion entre Barât et Doherty, que l'on trouvait un peu poussive sur les concerts d'il y a trois ans, semble vraiment redevenue naturelle. Reconnaissons que les deux musiciens se sont chacun refaits une petite santé, Doherty plus svelte et enclin à sautiller et se dandiner lascivement (cela étant dès lors beaucoup moins pénible à observer) et Barât un peu plus expressif.

Le set se compose dans une grande majorité des titres des deux premiers opus Up The Bracket et The Libertines qui ont fait leur gloire, bien que le dernier soit honorablement exploité, avec notamment ses singles Heart Of The Matter et Gunga Din. L'enchaînement est bien trouvé, aucun temps mort n'est à déplorer.

S'agissant de l'attitude sur scène, généralement auscultée à la loupe depuis quelques années par les fans qui arrivent à ne pas être aveuglés par leur dévotion, elle monte crescendo dans le total borderline. La sauce prenant rapidement et la température montant graduellement, la foule compacte généreuse en pogo donne confiance au groupe et les commentaires pas toujours cohérents fusent entre les titres. Le petit rituel du chant collés nez à nez entre Carl Barât et Peter Doherty est évidement respecté, et les pieds de micro, fils et même guitares commencent à voler de ci-de là au grand désarroi des roadies.

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L'attente avant le rappel s'éternisant un peu (dix minutes à hurler en se demandant légitimement si les uns et les autres ne seraient pas allés prendre un petit remontant...) le public voit son impatience récompensée par divers petits medleys et une Marseillaise entonnée conjointement créant ainsi une réelle complicité avec la salle. Le show se termine avec d'un côté Gary et John saluant à plusieurs reprises la foule avec moult remerciements et de l'autre Barât et Doherty tellement collés à leur micro qu'ils en peinent à quitter la scène.

Le résultat est donc convaincant, il semble que le groupe soit dans les meilleures conditions pour continuer cette tournée qui ressemble à s'y méprendre à un réel test avant, on l'espère, un retour en studio et un nouvel album aussi excitant que les précédents.
setlist
    Heart Of The Matter
    Horrorshow
    Barbarians
    Fame And Fortune
    What Became Of The Likely Lads
    You're My Waterloo
    The Saga
    Death On The Stairs
    Boys In The Band
    Vertigo
    Can't Stand Me Now
    Gunga Din
    Last Post On The Bugle
    Time For Heroes
    Up The Bracket
    Road To Ruin (extract)
    What A Waster
    --- What Katie Did
    Music When The Lights Go Out
    The Good Old Days
    Don't Look Back Into The Sun
    Bangkok / Skag & Bone Man
    Dream A Little Dream Of Me (cover)
    France (extract)
photos du concert
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