La première partie des foutraques australiens de POND nous a permis de découvrir en live pour une première parisienne la talentueuse musicienne et poète irlandaise Sinead O'Brien qui a littéralement enchanté les lieux.
Contrastant avec le genre de la tête d'affiche, accompagnée simplement d'un guitariste et d'un batteur, vêtue d'une robe kimono en soie rouge, la beauté froide et intrigante de Sinead O'Brien rappelle immédiatement l'élégance quasi mystique de PJ Harvey.

Les textes de l'artiste ne sont pas chantés mais interprétés au travers d'un flow jamais lassant, le tout enveloppé d'un rock folkeux aux riffs flirtant souvent avec le blues, ce qui propose un mélange des genre très audacieux et surprenant. Le single dévoilé la semaine dernière,
A Thing You Call Joy, avait alors déjà bien attisé notre curiosité.
Le public français ne maitrisant pas forcement la langue de Shakespeare, les textes n'ont pas forcément l'impact voulu mais Sinead O'Brien sait se jouer de la barrière de la langue en proposant une gestuelle langoureuse qui envoute l'auditoire.

On s'imagine dès lors parfaitement de retour à Limerick, ville d'origine de Sinead O'Brien, assis dans un pub à écouter les créations de cette artiste qui manie habilement la prose. Il est à souhaiter que cette dernière revienne à Paris dans un lieu plus intime, car le répertoire de Sinead O'Brien s'apprécierait d'autant plus en petit comité.