logo SOV

Editors

Paris, Salle Pleyel - 30 janvier 2020

Live-report par Simone Minet

Bookmark and Share
Trois mois après la sortie de leur album Best Of Black Gold, Editors sont venus défendre leur dernier-né à la Salle Pleyel. La date parisienne est la première de leur « Black Gold Tour » qui les amènera à se produire sur scène dans plus de 13 pays européens.

Après une première partie assurée par les Belges de Whispering Sons, la salle attend avec impatience l'arrivée d'Editors. Ces derniers ne nous font pas attendre et entrent en scène sur les coups de 21 heures avec An End Has A Start, morceau emblématique et éponyme de leur deuxième album. Enchainant ensuite sur Bullets et Bones, le groupe est visiblement soucieux de capter l'attention du public par les tubes de leurs débuts qui ont contribué à construire leur notoriété aux débuts des années 2000.
Mais le quintet n'oublie pas non plus ses titres plus récents et enchaîne ensuite Upside Down, Violence et Frankenstein, tous les trois sortis entre 2018 et 2019. Surtout, Frankenstein constitue un point fort de la soirée. Ce morceau, hautement dansable, nous est présenté dans une version longue qui, grâce à une montée en puissance progressive, est bien plus intéressante que sur album. On notera également le bel effet des lumières vertes et des flashs qui viennent rythmer la chanson.

SOV
De manière générale, le jeu des lumières est particulièrement réussi lors de ce concert. Les ambiances lumineuses viennent renforcer l'ambiance des chansons, alors que le décor de la scène est très sobre en noir avec des touches métalliques. L'effet de la luminosité est particulièrement remarquable lors de Ocean Of Night, qui constitue un moment de douceur sublimé par une lumière bleue claire qui inonde la scène. C'est la transition parfaite pour introduire le moment intimiste qui va suivre.
En effet, pour The Weight Of The World, les autres musiciens quittent la scène et c'est Tom Smith qui va l'interpréter en solo acoustique, de manière très personnelle et touchante. Le début de Spiders est ensuite également joué en solo avant que Russell Leetch, Edward Lay, Justin Lockey et Elliott Williams ne reviennent sur scène pour relancer la machine.

Avec A Ton Of Love, le public sort soudainement de sa transe, commence à danser davantage et reprend en chœur le mot « desire » du refrain. Exceptionnellement bien accueillie, cette chanson constitue l'un des moments forts de la soirée en termes d'ambiance. La danse continue avec le mélodieux Formaldehyde suivi par Blood qui nous convainc par un son typiquement Editors avec un mélange réussi entre guitares et synthés pour un résultat qui sent bon le post-punk.
Avare en paroles, Tom Smith ne s'adresse au public après la dix-huitième chanson de la soirée, Walk The Fleet Road. Ce morceau a la particularité de calmer le jeu. Avec ses effets de nappes synthé, il dégage une ambiance très mystérieuse, soulignée par les lumières jaunes et rouges et la fumée qui donnent l'illusion que la scène est en feu.
Le set principal se termine par l'épique Nothing qui semble être fait pour clore un set. Il est pile 22h30 et on se rend alors compte que chaque intervention du groupe est parfaitement chronométrée.

SOV
Pour le rappel, Editors nous surprennent avec Distance, une pépite atypique issue de The Back Room qu'on n'a pas souvent eu l'occasion d'entendre en live et qui dégage une ambiance noire et hypnotique. Les trois autres morceaux sélectionnés pour le rappel sont des valeurs sûres : The Racing Rats, Munich et le mélancolique Smokers Outside The Hospital Doors. Tous les trois font partie des plus grosses réussites du groupe et étaient à coup sûr attendus par le public qui ne manque pas de manifester son enthousiasme par des ovations debout, même sur les balcons de la Salle Pleyel.

Le concert se termine au bout de presque deux heures intenses. Grâce à une setlist bien réfléchie, le professionnalisme des musiciens sur scène et des interprétations réussies, Editors convainquent toujours autant leur public. Un lancement indéniablement réussi de leur tournée !
setlist
    An End Has A Start
    Bullets
    Bones
    Escape The Nest
    Magazine
    Sugar
    Upside Down
    Violence
    Frankenstein
    Papillon
    Ocean Of Night
    The Weight Of The World
    Spiders
    A Ton Of Love
    Formaldehyde
    Blood
    Fingers In The Factories
    Walk The Fleet Road
    You Are Fading
    Nothing
    ---
    Distance
    The Racing Rats
    Munich
    Smokers Outside The Hospital Doors
photos du concert
    Du même artiste