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The Libertines

Paris, Trabendo - 13 mai 2024

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie des Libertines pour leur second concert surprise au Trabendo de Paris, on découvre Vera Daisies.


Margaux Jaudinaud, que l'on connaissait dans Ottis Cœur, se lance avec ce projet dans l'aventure solo. Cette formule guitare-batterie fonctionne à merveille. Dès les premiers morceaux on est conquis par le charme et l'insouciance de sa musique. Il y a un petit côté pop punk à la Weezer chez Vera Daisies. Ces guitares très indie 90's nous accrochent et nous emportent. La jeune fille a une belle présence scénique et plaisante entre les morceaux avec le public. Un set racé et élégant qui démarre la soirée sous les meilleurs auspices.


En 2002-2003 The Libertines étaient LA sensation british. La presse s'emballait et le groupe était alors au sommet de sa gloire. Vingt ans plus tard et après avoir davantage fait la une des tabloids et des magazines people plutôt que de la presse musicale, qu'en est-il de ce groupe « bigger than life » ? Le quatuor démarre son concert par l'ultra classique Up The Bracket, sans doute la meilleure façon possible de lancer la soirée, surtout que le titre est enchaîné avec deux autres morceaux de ce formidable premier album : The Delaney et Vertigo. Run, Run, Run du tout récent All Quiet On The Eastern Esplanade n'est pas mal du tout alors que Carl Barat, comme à son habitude, porte ses lunettes noires et un chapeau. Ses poses guitaristiques et son style font fortement penser à Johnny Thunders avec cette même élégance de dandy décadent. Sa complicité avec Pete Doherty semble évidente. Revoir ces deux-là jouer épaule contre épaule comme au bon vieux temps fait vraiment plaisir à voir.

On repart ensuite dans les classiques avec Boys In The Band et The Boy Looked At Johnny. Tout n'est pas parfait dans le concert, il y a parfois un petit côté approximatif, mais c'est ce qui en fait le charme. Les Libertines font du rock comme on en faisait autrefois lorsque les musiciens étaient encore des musiciens et pas des machines. C'est ce côté un peu bordélique qui donne au concert tout son sel.
Vingt ans après leur sortie, What Became Of The Likely Lads et What Katie Did n'ont rien perdu de leur beauté. Merry Old England prouve que le combo est capable aujourd'hui encore de pondre de très beaux morceaux, alors que Death On The Stairs et Music When The Lights Go Out sont superbes. On termine en beauté avec Horrorshow, Can't Stand Me Now qui fait chavirer la salle et Time For Heroes.


Le groupe revient pour un long rappel de six titres. Man With The Melody et I Have A Friend prouvent définitivement que The Libertines sont vraiment de retour. The Good Old Days est ce qui peut se faire de mieux en matière de pop anglaise avec un petit côté à la Kinks alors que Songs They Never Play On The Radio est peut-être le plus beau titre de leur dernier album, une ballade sublime magnifiquement chantée par Pete Doherty. Et on termine en beauté avec un merveilleux Don't Look Back Into The Sun repris en chœur par une foule en liesse.

Un concert au charme infini loin de la standardisation actuelle. L'émotion était là et pas que pour la nostalgie.
setlist
    Up the Bracket
    The Delaney
    Vertigo
    Run, Run, Run
    Boys In The Band
    The Boy Looked At Johnny
    Night Of The Hunter
    What Became Of The Likely Lads
    Shiver
    What Katie Did
    Merry Old England
    Death On The Stairs
    Music When The Lights Go Out
    Horrorshow
    Can't Stand Me Now
    Time For Heroes
    ---
    Man With The Melody
    I Have A Friend
    Gunga Din
    The Good Old Days
    Songs They Never Play On The Radio
    Don't Look Back Into The Sun
photos du concert
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