Une signature sur le prestigieux label 4ad et le tour était joué !
Emma Pollock, autrefois dans la semi-obscurité d'un groupe culte écossais (
The Delgados) faisait, après leur séparation, route seule vers le large.
Un chemin qui l'emmène ce soir de Glasgow à Paris devant une assistance d'environ 40 personnes et les 5 rangées de 10 chaises disposées dans la fosse y suffiront largement...
Les premiéres parties seront assurées par la suisse Sophie Hunger (que je pourrais juste entrevoir) et l'américain Ben Weaver (qui aime les pingouins, a une obsession avec les sacs plastiques coincés dans les arbres (!) et distille une espèce de folk à la Leonard Cohen).
Il est déja plus de 22h quand Emma arrive sur scène, petit bout de femme en robe et guitare, un sourire désarmant en guise de bienvenue.
Elle sera accompagné par trois musiciens : un claviériste, un bassiste et un batteur.
Tout commence par un
If Silence Means That Much To You entêtant et épanoui dans ses non-dits tenaces. Puis c'est
Paper & Glue, le troisième single tout en bricolages fait maison.
Emma nous parle de ses cinq semaines aux Usa à tourner avec The New Pornographers et du café américain qu'elle n'a visiblement pas apprécié...
Aujourd'hui était un grand jour; son premier vrai café (français) lui a fait grand bien.
Peut-être était-ce là cette
New Land, une ballade douce-amère et à moitié désenchantée.
C'est ensuite avec une guitare acoustique qu'elle nous jouera
Limbs, une ballade pas volée des entrecôtes.
Tout s'épaissit culturellement quand elle nous interprète
A Glorious Day, b-side du premier single et avec des paroles tirées d'un poème du même nom écrit par Brendan Cleary, originaire de Brighton.
Le sus-nommé premier single déboule juste après, histoire de faire monter l'
Adrenaline. C'est peut-être son meilleur morceau avec ce refrain qui pourrait redonner vie aux Blake Babies.
Jesus On The Cross est un morceau extrait d'une compilation nommée
Ballads Of The Book sortie sur Chemikal Underground en mars et qui marque la collaboration entre musiciens et écrivains écossais.
C'est le texte de Louise Welsh, auteur de ‘The Cutting Room’, qui sera utilisé pour ce morceau (le tout premier de la discographie en solo d'Emma Pollock).
Fortune s'abat ensuite avec son déluge de lingots d'or et de rubis balais. Et la peur d'étouffer nous vient subitement à écouter
This Rope's Getting Tighter et ce n'est pas les cordes à treize nœuds qui manquent.
Il est temps de se faire un petit
Acid Test, le second single tout en bondissements diffus.
Et la meilleure manière de bien s'en sortir, c'est encore d'écouter
The Optimist, ou comment terminer un concert au beau fixe.
Le public, petit par la taille mais pas par la qualité, ne s'en laise pas conter et Emma revient sous des applausissement nourris pour un
You'll Come Around qui permettra de rassembler tout le monde en deux coups de cuillère à pot !
Une artiste trés attachante que cette Emma Pollock qui sait communiquer si adroitement avec son public même si ses chansons, certes agréables mais
pas fabuleuses, ont
du mal à arriver au niveau du meilleur des Delgados et à atteindre le statut de classiques qu'ont
Coming In From The Cold
ou
Pull The Wires From The Wall
.