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The Rascals

Paris, Maroquinerie - 1er décembre 2008

Live-report par Laurie

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Au programme ce soir, à la Maroquinerie, The Rascals. Un groupe, trois mecs, mais surtout l'ombre de Bowie, un songwriting impeccable, l'âme soeur d'Alex Turner et la moitié des Last Shadow Puppets. Qui dit mieux ?

A 21h15, une foule compacte a envahi la cave la plus rock de Paris. Vous avez déjà vu mieux ailleurs ? Sûrement, moi aussi d’ailleurs, mais qu'importe. Ce lundi soir est exceptionnel et restera gravé dans les mémoires collectives, autant que ce concert d'août dernier où les Last Shadow Puppets ont joué à l'Olympia. C'est dit et c'est comme ça.
Tout à coup les lumières s'éteignent. Miles Kane et les siens débarquent avec un grand sourire et saluent la foule. Premier mirage dans le paysage de western briton des Rascals, avec Out Of Dreams. La fosse frétille. Le power trio est une machine de guerre, jongle entre l'impeccable technique de guitare du leader et le chant, avec ses paroles comme venues des enfers, proférées en choeur comme au cours d'un rite chamanique. Impressionnante performance sur Bond Girl. Tandis que les premiers rangs sursautent, le fond de la salle observe, ébahi. Certains imitent Miles Kane et son jeu de guitare, notamment sur l'intro de Fear Invicted Into The Perfect Stranger. L'expérience devient parfois psychédélique et rappelle sur certaines parties les élucubrations des Coral, comme sur Freakbeat Phantom et ses accords hallucinants. Soudain, le leader prend la parole et introduit une nouvelle chanson : « J'espère que vous l'aimerez, ça s'appelle Chills And Fever ». Il n'aura fallu que six secondes pour que la fosse pogote. Joué dans l'urgence, le morceau est aussi efficace que le suivant, issu de Rascalize, I'd Be Lying To You.
Le public profite des quelques secondes d'accalmie entre les moreaux pour s'exprimer. Quelques « et ouaiiiss !» jaillissent des bas-côtés. Le leader amusé reprend la phrase et lance quelques « et ouais ! » joyeux, en hochant vivement la tête, presque surpris de son sens surprenant de la phonétique. Autre nouveauté avec Diamond Trip, qui confirme la possibilité d'un futur second album et la certitude de sa qualité. Le très Libertines, I'll Give You Sympathy clôture le concert avec Is It Too Late et un grand remerciement de la part de Miles Kane.

Le groupe ne s'absente que quelques instants, puis revient sur scène sous les acclamations de la salle. « Nous allons jouer une chanson de John Lennon, ça s'appelle Instant Karma ». Le public jubile. Certains se font piéger commençant à chanter le refrain trop tôt, mais qu'importe, car la ferveur est bien là. Le groupe se fait la valise définitivement et confirme ce soir son génie.
setlist
    1. Out Of Dreams
    2. Bond Girl
    3. Freakbeat Phantom
    4. Does Your Husband Know That You're On The Run ?
    5. How Do I End This ?
    6. People Watching
    7. Stockings To Suit
    8. Fear Invicted Into The Perfect Stranger
    9. Chills And Fever
    10. I'd Be Lying To You
    11. Better In The Shadows
    12. Diamond Trip
    13. All That Jazz
    14. I'll Give You Sympathy
    15. Is It To Late
    16. Instant Karma
photos du concert
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