Un Bataclan, deux Bataclans, trois Bataclans et maintenant un showcase au Studio SFR. Depuis la sortie de leur premier album,
The Ting Tings n'en finissent pas de tourner. C'est leur quatrième date parisienne en quelques semaines. Et ce n’est pas fini, puisque le groupe tourne encore et enchaînera une tournée américaine sur celle des festivals de cet été. Manifestement, le groupe aime se produire sur scène et le public est toujours là, alors pourquoi s'en priver.
En revanche un album unique ne leur permet pas vraiment de varier les setlists alors quand la chanteuse monte sur scène avec ce qui semble être le programme de la soirée écrit à la main on peut espérer quelques aménagements exclusifs.
Dès les premières notes de
We Walk je retrouve le son très brut des concerts au Studio SFR qui donne un côté répétition entre amis aux shows. Le léger delay sur la voix sur certains passage rappelle qu'il y a bien une console et quelqu'un derrière pour peaufiner le son du groupe et permettre de jouer à deux sur scène leurs chansons simples mais construites en progressions et multiples aller-retour. Autre avantage de cette petite salle, quand on a eu la chance de pouvoir rentrer, c'est la proximité entre le public et le groupe.
Deuxième titre du set, premier tube du groupe, des décibels ont coulé sur les dancefloors depuis la première review de
Great DJ par
Sound Of Violence, mais la chanson reste toujours aussi efficace. « Bonsoir nous sommes Ting Tings, merci d'être là ce soir merci à OuïFM et SFR, mon français est merdique alors place à la musique this qong is
Fruit Machine et this is a loop machine ». C’est cette déclaration qui était écrit sur le papier, pas une playlist qui ne change jamais d’un soir à l’autre et que le groupe sait enchaîner sans hésitation. Quand ce programme bien huilé change,
Katie nous préviens et raconte ce qui aurait dû se passer : « normaly we play a slow song called
Traffic Light but we don't want that we want to dance so this is
Be The One ».
Inflexible et continuant sur sa lancée, le groupe maintien son choix initial de rester à deux sur scène, quitte à utiliser des bandes pour jouer certaines lignes de basses et la plupart des boucles de synthé,
Jules de Martino se consacrant la plupart du temps sur la batterie et
Katie White sur la guitare. Mais même à deux, la place peut manquer et Katie réussit à dégager son micro d’un coup de guitare, visiblement le groupe s’est rapidement habitué aux grandes scènes.
Cette formation minimale aurait tout de même gagné à s’enrichir d’une vrai basse et d’un musicien supplémentaire, notamment sur
Shut Up And Let Me Go... il faut bien leur trouver des défauts. Après ce titre, c’est normalement le temps des rappels, mais comme le concert est retransmis en direct à la radio, le groupe décide de simplement se retourner pendant que les roadies installent un synthé supplémentaire pour Jules. Quand tout est en place, Jules s’en empare et lance des samples des grands tubes dancefloor des années 80. Petit à petit,
Impacilla Carpisung se transforme en un morceau structuré que n’aurait pas renié la vague Madchester, un retout aux sources ?
Le concert se termine par un
That's Not My Name fracassant. Pour le groupe et les soixante premiers arrivés la soirée n’est pas complètement terminé puisqu’une séance dédicace est organisé en guise de rappel. Il y a pas à dire, les
Ting Tings traitent bien leur public.