Two Door Cinema Club

Coup d'envoi du festival des Inrockuptibles avec la soirée Kitsuné, fameuse et fidèle à sa réputation : rien que du bon.

C'est sous le déluge que débute cette soirée. Une masse aussi hype que trempée se regroupe dans la petite salle du boulevard Rochechouart. Bien heureusement, la programmation de ce soir devrait faire bouger les têtes bien vite et réchauffer tout le monde en moins de trois chansons.

Ce sera chose faite avec le buzz du moment, French Horn Rebellion. Un duo mi-hippie/mi-fluo originaire de Brooklyn que l'on compare depuis ses débuts à MGMT. Question de look certainement et de filiation puisque les deux membres ont été les premiers producteurs du célèbre duo. Côté son, une prédominance pour l'électro allumée, emmenée par des claviers fous ayant au moins l'honneur de planter le décor de cette première soirée.
S'en suit le trio féminin Le Corps Mince De Françoise. Originaires d'Helsinki, Emma, Mia et Malin font augmenter de 20° la température de la salle en quelques accords et vocalises. Une frivolité électro qui rencontre l'agressivité punk générée par une hydre à trois têtes. Sur scène, Emma se déchaine, invite le public à la suivre dans sa transe qui rappelle les frasques de CSS.

Une petite demi-heure s'écoule. Pendant ce temps les esprits alcoolisés bouillonnent et attendent avec impatience les réputés Two Door Cinema Club, déjà aperçus en début d'année à la Maroquinerie au cours d'une autre soirée Kitsuné. Une reporter de Paris Première a tout juste le temps d'interviewer une nymphette trash sur ses impressions au sujet de la soirée, que les lumières s'éteignent. Le trio Two Door Cinema Club gratouille les premiers accords de Come Back Home et voici que la Boule Noire explose en un seul bond.
Originaires d'Irlande du nord, Kevin, Alex et Sam ont ébloui la scène indé il y a peu avec Something Good Can Work, un premier single biberonné chez Kitsuné. Leur premier album devrait sortir en février 2010. A quoi s'attendre ? Comme en témoigne leur prestation scénique à un pur condensé de post-punk mélangé à un soupçon d'electronica façon Hot Chip. La basse claque et ricoche sur deux guitares acérées qui rappellent les premiers émois ressentis lors de l'écoute des premiers Bloc Party ou Franz Ferdinand. Le nouveau single, I Can Talk, introduit par le leader a de qui tenir et convainc toute l'assemblée qui se trémousse avec fureur dans la fosse ou debout sur les bancs.

U n début de festival explosif, qui promet de belles soirées jusqu'au 10 novembre !