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CocknBullKid

Paris, La Machine du Moulin Rouge - 1er avril 2011

Live-report par Sandra Stefanini

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Soirée de clôture parisienne de la quatorzième édition du festival Les Femmes s'en Mêlent ce soir à La Machine du Moulin Rouge avec une très belle programmation à tendance électro pour l’occasion.

On commence la soirée avec la Rrrriot ggrrrl Rikslyd, seule en scène qui nous rappelle gentiment Le Tigre. Les concerts ont lieu pour commencer dans la salle du bas de la Machine, alias La Chaufferie, et ce sont les trois filles de The Konki Duet qui enchainent. De belles harmonies, un univers musical qui rappelle Deerhoof, le groupe de la jolie Kumi Solo nous fait passer un très bon moment.

 

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Les hostilités démarrent vraiment avec l’ouverture de la salle centrale et donc de la grande scène et l’arrivée de l’anglaise CockNBullKid. Dès le premier morceau, c’est la claque ! Oubliez les Plan B et autres Amy Winehouse, maintenant il y a CockNBullKid. Une voie et un charisme qui vous clouent sur place. Façon de parler, car c’est surtout l’envie de danser qui risque de vous prendre à l’écoute de ses chansons. Entourée de ses trois musiciens, l’anglaise balance une pop soul teintée d’électro tout à fait étonnante. Du morceau éponyme CocknBullKid et ses « oh oh » rétros à Mexico qui nous emporte loin, là-bas de l’autre côté de l’océan, c’est toute une palette de styles et de couleurs qui s’étalent devant nous avec toujours en fil conducteur des mélodies entrainantes et catchy. La jeune chanteuse dans sa robe blanche aux épaulettes multicolores et perchée sur ses talons de vingt centimètres arpente la scène et occupe l’espace telle une diva moderne.

La soirée n'en n'est qu'à son début et la salle n’est pas pleine. Cela peut sembler dommage pour les retardataires mais n’empêche pas CocknBullKid de nous interpréter son single Hold On To Your Misery ainsi que sa prochaine sortie, Asthma Attack, sorte de pop song à la mélodie complètement imparable, au refrain qu’on se surprend à chanter tout seul après coup, en bref un succès radio massif en devenir. Le concert se termine avec I Deserve It dont les intonations rappellent étrangement Alanis Morissette. Un très beau morceau pour finir une prestation réellement impressionnante. Aussi agréable qu’il soit d’écouter ses chansons chez soi, voir CocknBullKid en live c’est assister au show d’une grande artiste touche-à-tout et talentueuse.

 

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On redescend dans La Chaufferie pour assister au show baré et totalement déjanté des japonaises de Trippple Nippples. La foule se presse et l’ambiance est survoltée. Sorte d’électro-clash déjanté à la Sexy Sushy, les deux japonaises et leurs acolytes masqués assurent une prestation totalement électrisante, un show aussi visuel que sonore. On enchaine ensuite avec les finlandaises de Le Corps Mince de Françoise pour laquelle la grande salle est maintenant pleine. C’est frais, c’est sautillant et réjouissant et les fans sont visiblement au rendez-vous. Ce groupe au patronyme français, ce sont deux sœurs, l’une au chant, l’autre au synthé et à la guitare, et surtout une belle renommée qui les précède. Tout le monde danse, mais comment faire autrement ?
De retour dans la chaufferie, c’est Kool Thing qui occupe les lieux avec une new wave électronique sans grand intérêt. On patiente alors jusqu’à l’arrivée d’Austra dans la grande salle. Austra et sa musique improbable, une chanteuse et trois musiciens, un voyage en terre hippie traversé de vagues électroniques. D’abord désarçonné, on se laisse ensuite emporter, principalement par la voix de Katie Stelmanis. Malgré l'heure de passage tardive, le public est au rendez-vous. La fin de leur concert verra ainsi le départ d’une partie de l'audience, peu de monde finalement assistant à la prestation de Notic Nastic et sa jupe en boules lumineuses puis à l'excellent set d’Electrosexual accompagné de la survoltée et géniale Mz. Sunday Luv.

C’est au rythme des DJs du crew Barbieturix que la soirée se poursuit jusqu’au petit matin, une fin de nuit dansante pour une très belle soirée de clôture placée sous le signe de l’électro ou plutôt des musiques électroniques dans tout ce qu’elles ont de plus varié, fou, coloré et différent.