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Alexi Murdoch

Paris, Café de la Danse - 13 avril 2011

Live-report par Claire

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Alexi Murdoch, folkeux londonien émigré depuis quelque temps en Ecosse, se fait rare sur scène. C'est donc avec impatience et fébrilité que le public présent ce mercredi soir au Café de la Danse attendait le chanteur.

Arrivée vers 20h15, je suis accueillie par un vigile qui me dit d'entrer dans le plus grand silence. Pas un bruit ne filtre de la salle, seuls quelques grincements sont audibles et je m'aperçois que Gaspar Claus, violoncelliste, assure une première partie étonnante, aussi improbable que, disons-le, prétentieuse. Pour ceux qui voyaient pour la première fois un soliste classique sur scène, cela n'a pu que les détourner d'une potentielle envie d'en découvrir plus sur cet instrument. S'assimilant à de l'improvisation, voire à de la performance vaguement contemporaine, faisant parfois aller son archet sur le pic (morceau de métal permettant au violoncelle d'être appuyé sur le sol), Gaspar Claus décourage un public pourtant bon enfant et attentif, baillant ici et là ou, au bar, tentant de commander à boire façon mime marceau pour ne pas se faire mettre dehors.
Applaudi poliment par la salle, le violoncelliste quitte la scène, laissant au public le soin de décanter son jeu de scène et l'intérêt ou non de l'avoir choisi comme première partie.

Vers 21 heures, Alexi Murdoch fait son apparition sur scène. Malgré un réglage aléatoire des lumières sur les premiers titres, l'Anglais est accueilli comme le chantre du renouveau folk, une partie du public quittant même les gradins pour s'asseoir par terre dans la fosse afin de mieux apprécier le spectacle. Louangé par nombre de médias, Alexi Murdoch était attendu au tournant. Et là encore, beaucoup de bruit pour rien, ou tout du moins pas grand chose.
Malgré une setlist d'une douzaine de titres et une chanson en duo avec Gaspar Claus, rien de véritablement marquant n'a finalement émergé de ce concert. Difficile en effet avec des titres peu énergiques et fédérateurs de tenir seul une scène. Pourtant, le public semble concentré, voire sous le charme - indéniable- du guitariste. Sans être rédhibitoire, le concert s'avère malgré tout d'une platitude énervante, les chansons s'enchainant sans grand rythme. C'est donc bien moins convaincue, à la sortie, qu'à l'arrivée dans la salle, que je quitte le Café de la Danse.

Sans l'aura médiatique, due à sa belle gueule et ses apparitions sur des bandes originales de séries télé américaines, Alexi Murdoch se révèle malheureusement scéniquement insignifiant. Le folk n'est pas mort : explorez les pubs de votre ville, vous en serez certainement plus convaincus.
setlist
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photos du concert
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