Cazals

Cazals est un quintet londonien gonflé de hype : de jolies fringues, ils sont potes de (très) longues dates avec Peter Doherty et signés sur un label electro français (Kitsuné, maison de Digitalism et Simian Mobile Disco) qui a ses bureaux dans le Marais. Vous en voulez encore ? Le guitariste est un DJ pas trop mal côté et le chanteur joue dans des films indépendants.

Leur image écrase leur musique, le groupe en a conscience et commence sa bio par expédier leurs démons de branchitude. Mais si l’image écrase la musique, c’est aussi parce qu’elle manque de solidité. Le premier titre To Cut A Long Story Short est une clone de Bloc Party avec une voix hyper racoleuse.

Si l’image écrase la musique c’est aussi que celle-ci est jouée légèrement et traitée comme une matière première. Les trois remix du morceau titre prennent chacun un chemin différent, voire opposé. Le premier est une version mièvre d’un titre déjà racoleur. Le second, en revanche, est un remix électro-crasseux qui prend des airs méchants comme les réussissent bien The Faint. Le troisième est dans un trip encore plus électronique et franchement dur.

De l’autre côté, Both sides, l’autre composition de cet EP, fait toujours penser à Bloc Party avec une voix rocailleuse, mais avec une jolie basse et une belle construction qui créent une tension dans le morceau. A mes oreilles, ce deuxième titre rattrape le disque et révèle un groupe bien produit, mais qui devrait quand même choisir une voie et la suivre jusqu’au bout.