Heads We Dance

Dans la continuité de leur premier single, Heads We Dance prolongent leur odyssée à travers les années 80. Apparemment, ils ne veulent pas vraiment faire un choix entre leurs velléités dancefloor et leur esprit synth-pop avec ce nouveau simple un peu bicéphale.

Votre mamie vous a sans doute dit un jour « C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes », on se demanderait presque si le groupe n'a pas voulu suivre cette maxime à la lettre. Le premier morceau ressemblerait à s'y méprendre à du Daft Punk : le vocoder y est, la basse electro aussi, saturée avec effets de pompe et petits cuts bien sûr et un arpège au synthé qui ressemble très étrangement à celui d'Aerodynamic. Il s'agît même sans doute d'un hommage au duo français, car même le titre nous fait immédiatement penser à nos punks crétins préférés, on imagine bien une sorte de mélange entre Human After All et le terme générique French Touch. Malheureusement pour Heads We Dance, même si le gimmick est entrainant, ce titre n'a ni la force, ni la production impeccable des Daft.
En Face B, le groupe flirte vraiment trop avec le mauvais goût, avec notamment une introduction au vocoder robotique façon Funny Bear et un solo de guitare tapping, mais où s'est donc caché ce coquin de Van Halen ? Ces éléments gâchent le morceau qui malgré son côté 80s un peu mielleux, possède un refrain plutôt accrocheur et une ligne de basse entrainante… dommage.

Mais où veulent aller Heads We Dance ? Car en dehors de leur goût évident pour les années 80 et la musique de club, on ne voit pas trop le lien entre les deux morceaux. Il en ressort un certain manque d'identité. D'autant qu'aucun des deux titres n’est vraiment bon dans leurs genres respectifs. Les remixes sauveront sans doute la mise à ce single, notamment celui de Louis La Roche, écoutable sur leur Myspace, qui rappelle les meilleurs moments de Alan Braxe & Fred Falke.