Heads We Dance

Love Technology est le premier album de Heads We Dance. Ces trois bricoleurs de Leeds aiment tellement la technologie qu’ils ont fabriqué une machine à voyager dans le temps et les dancefloors. Sur cet album s’entrechoquent des sons rétros années 70s, des effets de chant des années 80s et les maux de tête house des années 90s. Leurs trouvailles ne sont malheureusement pas assez efficace pour tenir la durée d’un disque, voire de certaines des chansons.

Ils se sont données du mal, mais n’ont ni trouvé leur voie, ni leur voix. La chanteuse est aussi à l’aise avec la disco méditerranéenne kitsch (When The Siren Calls) qu’avec le chanté parlé glacial des premiers essais de la synth-pop, à l’époque où la new wave s’appelait post punk. A ces égarement musicaux s’ajoute une seconde couche mystico-futuriste sous influence Philip K Dick (auteur d’Ubik).
Les titres s’appellent Gold City, Human Touch, Computer Love, et la pochette est tout droit sorti d’un manuel sectaire et millénariste. Les paroles sont à la hauteur, Low-carbon Life reprend le pire de la poésie hippie et des discours CO2 moralisants. Musicalement, c’est probablement le pire de l’album. En réalité, de musique de dancefloor, c’est le morceau idéal à passer pour faire comprendre à vos invités qu’il est temps de vous laisser vous coucher et d’aller voir ailleurs pour boire et danser.

Pour finir sur une note positive, j’ai lu sur Sound Of Violence que les Friendly Fires ressortaient à la fin de l'été leur album avec plein de bonus, c’est celui-ci que je vous le recommande pour faire le plein de musique rétro-pop dansante.