Veronica Falls

La sortie de Found Love In The Graveyard est l'une des meilleures surprises de ce début d'année. Le groupe, pourtant fondé par de vieilles connaissances, membres des groupes écossais Sexy Kids et The Royal We, est désormais installé dans l'immense Londres. Pour leur premier simple, le quatuor s'était même payé le luxe (désormais suivi par les valeureux La La Vasquez, Dignan Porch et Girls Names) d'être les premiers anglais signés sur le très en vue label de Brooklyn, Captured Tracks.

Beachy Head, second vrai single du groupe, ne révolutionne pas leur formule : production low-fidelity, effets shoegaze, influences C86 voire gothiques et mélodies limpides, quelque part entre The Pains Of Being Pure At Heart et les Dum Dum Girls. Le résultat est pourtant extrêmement séduisant avec un refrain quasi-parfait, de ceux que l'on chante à longueur de journée, des mélodies enjouées tout en restant retenues et distantes, touchant à cet équilibre idéal fonctionnant si bien dans les meilleures chansons des deux groupes américains sus-cités. En face B, Staying Here, lascive et moins inspirée, ne retranscrit pas la patte que le groupe est déjà en train d'imposer en seulement deux singles.

En ces temps de vaches maigres outre-Manche, Beachy Head place Veronica Falls dans ces espoirs indicibles que l'on n'ose même plus formuler tant les déceptions récentes ont été nombreuses et fulgurantes. Mais, soyons fous, la musique est affaire de passion et gageons qu'après deux singles aussi brillants, la formation est promise à un avenir brillant !