Chronique Single/EP
Date de sortie : 29.11.2010
Label :Non signé
Rédigé par
Maxime Delcourt, le 13 décembre 2010
Après avoir tenu le rôle de claviériste au sein des 22-20s entre 2003 et 2006 et des apparitions au côté de ses grands frères avec Supergrass, Charly Coombes se met au chant. Accompagné de son nouveau groupe, Charly Coombes & The New Breed, Charly, l’intrépide, déboule avec Waves. Un EP alliant la juvénilité de la britpop mais aussi ses incontinences.
Loin des néons flashy de ses grands frères, super gras pour le coup, Charly Coombes s’abandonne à un rock contemporain aux indéniables influences blues et soul. Sans un être un grand chanteur, le petit frère Coombes a au moins le mérite d’en être un bon. De bonnes aptitudes vocales qui captent l’oreille et ne s’en détachent plus. Avec Charly et ses congénères, aucun risque de s’ennuyer. Du moins, lors des premières écoutes. Après ces quelques moments de régal, faute à un manque d’initiative, le plaisir s’estompe un peu. Sans céder au pastiche, la fougue de God Knows perpétue une tradition anglaise fondée sur les cendres de la britpop.
S’il émane de l’album une certaine fraicheur, le répertoire parait parfois inégal. En atteste la pauvreté de la ballade Sun Rosa. La formule parait tellement primaire, tellement utilisée, tellement entendue qu’il serait difficile d’en dégager un certain culot. A défaut de surprendre, Waves s’écoute avec plaisir, avec, comme souvent une simplicité o combien efficace. Une simplicité appliquée mais non exempt d’expérimentations. Le paysage sonore orchestré par les claviers est heureusement là pour le rappeler. Comme quoi pimpant ne rime pas forcément avec pompant.
Il est regrettable que Waves ne fasse parler de lui que par intermittence. On aimerait que Charly Coombes & The New Breed, avec sa tripotée de singles potentiels, soit la bonne surprise du moment, mais on en vient au contraire à se demander si ses compositions dépourvues de relief ne feront que passer ou si on les écoutera du bout des oreilles ? Affaire à suivre.