Lanterns On The Lake

Après l'excellent Spook The Herd paru en février dernier, Lanterns On The Lake nous reviennent en cette toute fin d'année avec un cinq titres intitulé The Realist EP.

Le disque débute avec le titre qui donne son nom à l'extended play. La chanson serait une chute de studio qui n'a pas été retenue pour l'album. Et pourtant, avec ce piano, ces chordes et la voix toujours magique d'Hazel Wilde, il aurait été dommage que cette composition reste à jamais dans les tiroirs du groupe. Mélodieuse et remplie d'émotion The Realist est une entrée en la matière de toute beauté. Trois autres inédits figurent également sur ce disque. A commencer par Understudy, plage fantomatique où la lumière occupe bien évidemment une place importante pour accompagner la musique des anglais de Notthingham. La voix de la chanteuse, joliment positionnée en avant, est accompagnée quasi uniquement par des chœurs vaporeux, presque religieusement jusqu'à la mi-parcours. Alors que les instruments électriques apparaissent enfin sans toutefois qu'ils n'explosent. La délicatesse étant largement de mise ici.

Toutefois, Romans, autre nouveauté, se fait plut brute avec notamment ce mouvement de batterie et ces sonorités de guitare qui caractérisent à merveille l'essence même de ce groupe. Les violons ne sont pas en reste, mais les britanniques se lâchent enfin et l'énergie déployée ici nous emporte dans un tourbillon inarrêtable. C'est beau, majestueux et inévitablement mystique.
Model City est un autre moment de grâce subtilement sali par des sonorités proches d'un post-rock tout en retenue. Cette fois Hazel Wilde ne sera présente que dans quelques vocalises. On se laissera aisément entraîner par les sons émanant des guitares de Paul Gregory et de la chanteuse, ainsi que par les mouvements électroniques propices à la rêverie. Baddies, titre déjà présent sur l'album, apparait également ici, traité dans une version « Model City », probablement lié au morceau final de ce cinq titres.

Lanterns On The Lake concluent donc l'année de la plus belle manière avec cet EP captivant du début à la fin. On finit presque frustré par le côté trop court du format, même si celui-ci dure tout de même vingt-cinq minutes. Compagnon de route de Spook The Herd, The Realist EP est un disque indispensable pour essayer de finir l'année de la plus belle des manières qui soit.