The Race

Quelques mois après un premier single très prometteur Raising Children, déjà sur le label Shifty Disco, The Race poursuit sa course sur Amersham Road. Cette fois-ci, le jeune quintet de Reading nous propose des mélodies plus pop et policées où les guitares électriques ne surgissent plus qu’à intervalles réguliers, dans la grande tradition des Pixies.

Sur le plan musical, rien de bien neuf, donc, d’autant que ni le chant, aux intonations rappelant vaguement U2, ni les accords torturés des premiers Catherine Wheel, ne font preuve d’une grande originalité. Car l’intérêt de ce groupe réside ailleurs. Alors que leurs aînés de la maison Coldplay noient leur mélancolie dans le sirop des synthés et développent leurs chansons au rythme d’une marche funèbre, la démarche de The Race est radicalement différente.

En effet, pour combattre la déprime et le mal de vivre, le groupe prône l’électrochoc et soigne le mal par le mal par le biais de titres oppressants et enlevés, comme Amersham Road, ou d’atmosphères très esthétiques où foisonnent les instruments, à l’image de Hope Song.

Parvenant finalement à créer un univers très personnel, The Race fait partie des groupes à suivre cette année. Dans l’attente d’une confirmation de leur talent naissant à l’occasion de la sortie de leur premier album, lequel est en préparation, l’évidence s’impose : pour The Race, pas de faux départ dans la course vers le succès.