Dead Kids

En à peine une année d'existence, et alors que chacun des membres du groupe est impliqué dans divers projets musicaux, Dead Kids ont réussi à obtenir ce que d'autres formations ne parviennent jamais à entrevoir : la signature d'un contrat, chez Fierce Panda de surcroît, et le soutien de quelques personnalités de l'industrie musicale (Zane Love pour la promotion radio, Paul Epworth pour la production). Une bonne base avant de célébrer la sortie de leur single The Dead Wife Pills.

Seule véritable barrière à l'appréciation de la musique du groupe, l'atroce pochette squelettique de ce single totalement trompeuse sur le contenu de la galette. Peu importe si les guitares sont parfois torturées et le clavier vintage, rien chez Dead Kids ne nous amène vers l'ambiance gothico-punk crainte dans un premier temps. The Dead Wife Pills s'ouvre ainsi sur une simple guitare acoustique accompagnée de la voix atypique de Mike Frankel avant que l'ambiance me monte au fûr et à mesure que les instruments se greffent sur le squelette principal. La lente mutation opérée tout au long du titre nous amène au final vers une longue expérimentation punk sur laquelle vient se greffer une simple phrase répétée inlassablement : « i swallow the dead wife pills ». Terriblement efficace. Nettement plus sombre, sans perdre la moindre once d'intensité, sa bside Ex-Rays confirme l'impression précédente lors d'une montée en puissance psychédélique et hypnotique coupée brutalement au bout de trois petites minutes.

Aussi vomitive la pochette de The Dead Wife Pills puisse-t-elle être, il ne fait aucun doute que le maigre stock de vinyles pressés pour ce premier single de Dead Kids sera écouté d'ici la fin de l'été. On vous aura prévenu.