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The Whip
Dead Kids

Paris, Elysée Montmartre - 26 septembre 2008

Live-report par Hybu

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Le NME, ce papier à la fois pénible, excessif mais passionnant s'installe en France avec la version parisienne de ses soirées Club NME, en collaboration avec le plus français des DJs anglais, Vicarious Bliss avec l'idée d'en faire « une rencontre de ce qu'il y a de mieux en France et en Grande-Bretagne ». Après le succès de l'avant-première à la Flèche d'Or où j'avais adoré les talentueux jeunots de Bombay Bicycle Club, la soirée s'installe dans une plus grande salle invitant deux excellents groupes : The Whip et les Dead Kids, accompagnés pour le reste de la nuit par une grosse poignée de DJs en pleine ascension : datA, Autokratz et bien sûr les résidents Vicarious Bliss et South Central.

Après leur étonnante prestation d'il y a quelques mois à la Flèche d'Or, les Dead Kids reviennent à Paris. La force du groupe doit beaucoup au charisme et à l'énergie de ses membres en particulier leur chanteur pile-électrique, véritable showman qui réussit à prendre avec lui le public avec une facilité déconcertante, l'invitant même à partager la scène lors d'une énorme stage invasion pendant leur dernier morceau. Malheureusement, les chansons ne sont peut-être pas à la hauteur de l'impact scénique du groupe. Imaginez une sorte de punk synthétique 80s imbibé de bière, l'effet est immédiat sur la piste mais ça manque un peu de renouvellement et de finesse. D'autant que dans la salle, le son est plutôt médiocre et le public transpire la testostérone dans des pogos percutants digne d'un concert de punk à roulette. Heureusement, I Love America, Fear And Fluoride et la surprenante reprise de Rick James (Party All The Time) rappelle que ce groupe a beaucoup de potentiel.

Après une petite interlude DJ, nous faisant patienter à coup de CSS, The Whip arrive sur scène. Leurs derniers passages à Paris avaient fait forte impression. Armé de son rock électronique charnu, le groupe reçoit un accueil chaleureux mais timide, l'auditoire paraît peu initié à leurs chansons. Le chanteur n'est peut être dans son meilleur jour, sa voix est rauque et un peu cassée. Mais le groupe assure et la sauce prend doucement. Trash, attendu de tous, finit enfin par achever le public avec son refrain entêtant et tenace.

Alors que la soirée avait vraiment commencée autour de 23h45, le concert de The Whip s'achève à environ 1h15, le programme de la soirée est certes serré mais j'aurais aimé que les concerts durent plus longtemps. Surtout, le DJ qui prit les commandes ensuite enchaîna tube sur tube : Midnight Jacuzzi (datA remix) de Tepr, The Gossip avec Standing In The Way Of Control (Soulwax remix) ou Acceptable In The 80s de Calvin Harris, que de surprises et de risques... Bien sûr, le public de l'Elysée Montmartre était sans doute moins pointu que celui de la Flèche d'Or, mais est-ce une bonne raison ?

Je ne sais pas si c'était la salle, trop grande, les concerts, trop courts ou le public, un peu disgracieux, mais je quitte l'Elysée Montmatre avec une sensation un peu mitigée, jamais je n'ai réussi à rentrer dans la soirée, dommage car l'initiative est excellente.