LostAlone

A moins de deux semaines de la parution de leur fantastique premier album, Say No To The World, histoire de nous faire patienter avant la déferlante, LostAlone nous gratifie de leur troisième single officiel, Elysium, un titre épique et brillant disponible en écoute sur la page Myspace du groupe durant plusieurs mois en début d’année dernière.

Bien que la composition nous soit offerte dans sa version éditée, donc amputée de deux bonnes minutes d’un break électrique débridé, elle conserve la fraîcheur et la percussion de la version originale, ainsi que le caractère progressif de celle-ci. On y retrouve avec grand bonheur les accords tranchants des deux premiers singles, Blood Is Sharp ou encore Unleash The Sands Of All Time, cette rythmique parfaitement orchestrée sur laquelle se pose la voix toujours autant émouvante de Steven Battelle, et une production presque métal qui n’est pas rappeler le travail de Chris Sheldon, notamment avec Therapy ? et The Almighty, il y a quelques années de cela.

Ainsi le son de LostAlone, pour inimitable qu’il soit, n’en finit pas moins d’osciller entre rock musclé de facture traditionnelle, métal expérimental et progressif, pop énergique pour les envolées lyriques mélodiques et vocales, et hardcore subtil et cérébral. Bref, que ce soit dans Elysium ou bien même la face B, Honey And Burlesque, laquelle mériterait de figurer sur l’album, eu égard à ses harmonies sublimes et intenses, la musique de LostAlone effectue la synthèse parfaite entre tous les genres musicaux que le rock moderne compte pour délivrer des chansons très proches de la perfection, à l’efficacité et à la beauté uniques.

Si en France, à l’heure actuelle, tous les regards se braquent sur le compte à rebours pour l’accession à l’Elysium, pour ce qui nous concerne, seul compte celui qui nous sépare du moment, très proche, où on pourra enfin, ainsi que le suggère le titre de l’album, dire non au monde.