The Bees

Ces Bees-là sont en quelque sorte une espèce d’abeille très protégée. Peu connues de ce côté-ci de la Manche, The Bees valent pourtant le coup de se faire entendre… L’occasion fait le larron : le nouvel album des anglais est dans les bacs depuis déjà quelques semaines, trois ans après le merveilleux Free The Bees, véritable petit album de pop enjoué, hippy à souhait, coup de cœur de 2004.

Après le très aérien et coloré Sunshine hit me, sorti en 2002, The Bees - alors duo, Aaron et Paul - rassemblent quelques potes afin de donner une dimension davantage rock à la formation. Sort donc Free The Bees avec l’imparable single Chicken Payback que - oui oui ! - vous connaissez, musique de pub oblige.

Aujourd’hui, parlons d’Octopus, troisième… opus (hum hum) qui fera peut-être connaître davantage la musique de ces jeunes hommes. Et voilà, hop, dès les premières notes, on retrouve ce qu’on adore chez The Bees : cette joie, ces chœurs, cette envie de se prendre bras dessus bras dessous comme sur le titre d’ouverture Who knows what the question is ? Les trompettes, les claviers, l’harmonica sont omniprésents : l’ensemble est psyché (Love in the harbour), reggae, ska (Stand), rock (Hot one !), à la cool (Better days ou le deuxième single Listening man), bucolique et drôle, à l’image du dernier morceau End of the street et ses petits bruits en tous genres qui clôturent l’album d’une élégante manière. Un vrai melting pop cet Octopus.

Mais mais mais the question is: The Bees viendront-ils en France ? Nous autres, pauvres français, auront-nous enfin le droit, l’honneur, la chance, le bonheur de les voir butiner sur une scène du coin ? C’est ce que l’on espère vraiment : découvrir cette bande d’énergumènes barbus faire revivre les années 60 et 70 comme il se doit en 2007, c’est drôlement tentant ! On vous tiendra - pour sûr - au courant, mais en attendant, on peut se procurer cet album qui chasse la grisaille hivernale à coups de chansons souriantes et enjouées. Octopus est un disque idéal pour l’été et pour les soirées sur la plage, au coucher du soleil, une guitare sur les genoux. On s’y croirait…