Chronique Album
Date de sortie : 03.09.2007
Label : Atlantic Records
Rédigé par
Johan, le 4 septembre 2007
Après un premier album en 2005 qui aura partagé l'équipe de Sound Of Violence, Hard-Fi font leur grand retour sur le devant de l'obscène avec leur rock pompeux et une pochette toujours aussi minimaliste et jaune.
En ouverture de Once Upon A Time In The West se pose Suburban Knights, premier single tiré de l'album et titre plus mature qu'à l'accoutumée, laissant présager un album moins ampoulé que Stars Of CCTV. Mais il n'en est rien. Dès Tonight, la luminosité des premières minutes s'estompe au profit d'arrangements sinistres. Car là est le principal défaut du groupe, déjà apparent sur le premier album : la présence de titres plus posés aux choeurs mièvres et aux refrains boursouflés.
Même les violons sur le final de Tonight ne parviennent à rehausser le niveau de la composition qui manque cruellement de sincérité et d'inspiration. Il en va de même pour la suivante, Watch Me Fall Apart, où les violons sont seuls rescapés d'un naufrage qui ne fait que s'enfoncer progressivement tout au long de ce Once Upon A Time In The West galvaudé.
Mais le plus regrettable est que même les titres dynamiques (ici I Close My Eyes, Can't Get Along, Little Angel), autrefois probants, ne parviennent pas à se hisser au niveau de Cash Machine ou Hard To Beat. Seuls quelques titres parviennent à sortir de l'eau comme le très Primal Scream We Need Love, le refrain entraînant de Television malgré des paroles dignes d'un gamin de huit ans devant la Star Academy et le modique Help Me Please, prêt à se noyer à chaque note vague et superflue.
Plus à même de départager les critiques, Hard-Fi passent difficilement le cap du deuxième album, complètement à l'ouest, sombrant une musique hardie que seuls Kasabian et Kaiser Chiefs semblent donc encore parvenir à manoeuvrer.