« Au royaume de la noise complètement barrée et hyper-speedée, les Japonais sont les rois, et
Melt Banana fait office de superbe prétendant au trône suprême ! Indéniablement. »,
Xsilence
« Et d’une,
Spit on a stranger : une comptine carrément craquante pour commencer, une mélodie à se foutre direct par terre, et Malkmus qui miaule comme il sait si bien le faire, minaude en poussant tranquillement vers les aigus, le tout avec une goujaterie impressionnante. Et de deux, le slow
Pavement,
Ann don’t cry : éteignez la lumière, le morceau fait le reste, avec un aspect posé qui est presque une nouveauté pour Pavement. Et de trois,
...And carrot rope, un morceau pourtant atypique dans la "songology" de Pavement, mais que l’on adopte tout de suite. Un vrai morceau gag, mais fait avec tout le sérieux du monde, et c’est pour ça qu’il passe si bien. Quand d’autres groupes se contentent de rire de leur bonne blague, Pavement s’arrange pour en faire un hit imparable. Petite ligne de clavier toy, voix qui se répondent, guitares light et wah wah, une vraie petite histoire à siffloter sur le chemin de la plage, sauf qu’on n’aura jamais été aussi fier de siffloter. »,
Chronicart (à propos de l'album
Terror Twilight)
« L’œuvre des
Pixies est un modèle. Les membres du groupe nous balancent sans aucune retenue tout ce qu’ils ont dans leurs tripes et boyaux : des chansonnettes pop rock aux origines underground ainsi que de véritables missiles sortis de nulle part, véritables bombes traduisant l’urgence et l’atmosphère oppressée, rapide, envahie de sons absurdes, bruits d’amplis secoués dans tous les sens, larsens savamment placés, hurlements de lutin hystérique... »,
destination rock
« D’un point de vue strictement musical,
Architecture In Helsinki explose littéralement tous les carcans dans lesquels on ne veut pas l’enfermer : une pop barrée qui fricote dans tous les sens. Aussi bien avec le folk, le rock ou le gospel tout en caressant d’une main l’électronique. L’instrumentation fait place à une ribambelle innombrable d’instruments dont on retiendra particulièrement les cuivres et les percussions. Constamment, on est balancé entre les Beach Boys, la pop sucrée des Papas Fritas, l’effet de chorale des Polyphonic Spree ou encore le
Blueberry Boat des Fiery Furnaces. Cela part donc dans tous les sens mais autant dire que les victimes sont consentantes au point d’en avoir un sourire béat. »,
Liability
Toujours aussi indescriptibles,
Bearsuit dévoilent après deux albums d'indie foutraque un
OH:IO dans la même lignée, empruntant à Melt Banana son rock dérangé (
Keep It Together Somehow,
Dinosaur Heart,
Shh Get Out), à Pavement son infinie liberté créatrice (
Steven Fucking Spielberg, la jubilatoire
Hark! The Feral Children,
The Love Will Never Find You), aux Pixies leurs arrangements pop sophistiqués (
Look A Bleached Coral,
Mission IO Must Not Fail, une somptueuse
Stay Alive de fin) et à Architecture In Helsinki ses voix cacophoniques et instruments épars (
Jupiter Force, le single
More Soul Than Wigan Casino,
Foxy Boxer). Condensé de mélodie animale, ce troisième effort ne fait pas dans la facilité, toujours à l'affût de la note qui écrasera la précédente. Encore un grand disque pour Bearsuit donc, ainsi que pour l'indie anglais qui succède à la britpop avec déraison et allégresse.