Un an après l’excellent troisième album de Chikinki, les londoniens de burningpilot sortent enfin leur premier album. Le résultat aura-t-il valu ces trois longues années d’attente que le groupe aura fait endurer à ses fans ?
burningpilot ont un défaut majeur : devoir revenir en arrière dès qu’on écrit le nom du groupe en début de phrase à cause de Word qui remplace automatiquement le "b" minuscule par un majuscule. Hormis cela, la formation londonienne est toujours aussi passionnante, empruntant leurs synthés à
Chikinki et les cordes vocales de Robert Smith.
L’album débute par le single
Accelerate, classique mais toujours aussi efficace, suivi d’un
Automatic Text Generator qui retrouve le rythme épileptique des premiers singles parus en 2005. Le synth punk des trois premiers titres laisse ensuite place à un milieu d’album plus assagi.
L’accalmie pop de
Entertainment Correspondent permet d’introduire la new wave surprenante de
French Frank puis le funk "
digital" de
Starter Pack, pillant allègrement le
Three Imaginary Boys des
Cure.
Pas de titres ressortent véritablement de
Cold Caller, chacun d’eux apportant leur propre capital sympathie, notamment dû aux claviers dansants de channel..1 the 2nd et channel..4, et au chant souvent défoncé à l’autotune de channel..3.
Ne zappez pas.
Ce qui rend l’album sensiblement inférieur à
Brace, Brace ? Le nombre restreint de plages. Dix titres seulement composent ce premier album quand le disque sus-nommé en contient quinze. On aurait aimé, par exemple, y retrouver leurs premiers singles réenregistrés ou retravaillés, histoire de voir l’évolution du groupe ces trois dernières années.
Heureusement, burningpilot ont un atout majeur : devoir revenir en arrière dès qu’on arrive à la fin de leur album grâce à un talent indéniable de composition. Dommage qu’ils aient tardé à sortir ce
Cold Caller et passent après la vague
raveuse Klaxons & co...