Chronique Album
Date de sortie : 02.03.2009
Label : Chemikal Underground/PIAS France
Rédigé par
Laurie, le 2 mai 2009
Depuis son Écosse chérie, le quintet De Rosa envoie un folktronica mielleux et suave, une déclinaison surprenante de ce qui fait de mieux dans le nord de la Grande-Bretagne, la musique.
Est-ce parce qu'ils viennent eux aussi d'Ecosse que l'on pense immédiatement à Mogwai à l'écoute de ce deuxième album ? Ainsi, si tel était le cas, on serait en droit de comparer le quintet à d'autres formations à l'accent bien trempé telles que Fratellis ou Belle and Sebastian. Rien à voir pourtant avec l'ambiance aérienne des cinq gaillards . Non, ce qui rapproche De Rosa de Mogwai est plus probablement cette atmosphère post-rock qu'on retrouve tout au long de l'album, des élans progressifs fort heureusement freinés par une bienséance folk, une structure des morceaux plus sage qu'il n'y paraît, le tout sous la houlette d'Andy Miller, qui a déjà travaillé avec....(si, si !)
Voilà pour la situation geographico-sonore du groupe. Avec ce deuxième opus, De Rosa fait de l'œil aux synthétiseurs et leur offre une place de choix en background de nombre de ses morceaux. Une présence presque fantomatique, jamais criarde qui laisse en évidence les guitares sèches, si chères à la confession folk du groupe. Une cohabitation acoustico-aerienne qu'on retrouve dès le premier titre A Love Economy, l'une des nombreuses scénettes post-rock de l'album. It helps to See You Hurt, entre piano, choeurs, et envolées instrumentales donne un bon aperçu de la suite de l'album, partagé entre frêle innocence (Pest) et morceaux de hautes volées (In Code).
Alors, bien sur, on pourrait en rajouter en disant que le musicien Barry Burns (Mogwai) joue du piano sur l'album. On pourrait épiloguer et parler d'école post-rock écossaise, de renouveau, de descendance... Non, on s'arrêtera là et conseillera simplement cet album d'une classe folle.