Maybeshewill

Moins d’un an après la parution de leur premier opus remarqué par la critique, Not For Want Of Trying, le combo post-rock instrumental Maybeshewill se refend d’une huitaine de nouvelles compositions plus subtiles et intimistes les unes que les autres. Se démarquant de l’étiquette du rock symphonique et grandiloquent des débuts, le quatuor se lance dans une expérience musicale plus débridée et moins conventionnelle, laquelle a peut-être puisé son inspiration dans sa fugitive collaboration avec Her Name Is Calla.

Ainsi, toute la furie sonore de la formation s’exprime désormais dans des atmosphères électrifiées où s’entremêlent guitares en fusion et synthés hystériques, à l’image de You Can’t Shake Hands With A Clenched Fist ou encore How To Have Sex With A Ghost. En outre, nous sommes parfois gratifiés d’une touche plus triphop ou planante, à la limite du lounge, comme dans l’éthéré et aérien Our History Will Be What We Make Of It. Néanmoins, on se lasse assez rapidement de ces mélodies souvent convenues et sans réelle âme qui font un tantinet figure de figure de style ou de démonstration technique, à l’instar de Accept And Embrace.

Probablement moins frais que son prédécesseur même s’il s’aventure dans quelques directions nouvelles et vierges, Sing The Word Hope In Four-Part Harmony pêche par manque de créativité et de fantaisie. En effet, ce petit zest de folie que l’on percevait par intermittence sur le premier album semble ici faire cruellement défaut et on ne peut que regretter que le quatuor, certes pétri d’expérience, bride ses harmonies en faisant preuve d’une retenue et d’une timidité qui nuisent à l’expression de leur talent.