The Answering Machine

Tout s'accélère pour The Answering Machine après que le groupe ait été contraint de stopper toute sortie durant près d'une année suite aux déboires les ayant amenés à quitter leur précédente maison de disques, Regal Records : non contents de dévoiler deux nouveaux singles de qualité en l'espace de quelques semaines, Cliffer et Obviously Cold, c'est un premier album enjoué que le quatuor délivre alors que la période estivale approche à grands pas.

Jeunes et débordants d'énergie, les quatre membres de The Answering Machine s'appliquent sur chacune de leurs compositions à retranscrire et transmettre leur puissance, qui plus est accompagnés par une boîte à rythme chargée de renforcer encore le sentiment de force. A l'écoute de ces onze nouveaux titres, on ne peut s'empêcher de penser que le groupe compte parmi ses maîtres les activistes les plus renommés de la power pop britanniques. Ash ou Feeder sont certainement de ceux-là, mais aussi les Wombats pour leur sens de la mélodie exacerbée et des chœurs entêtants ou encore les Manic Street Preachers, l'aspect politique en moins bien entendu.
Retravaillés pour l'occasion en compagnie du producteur Dave Eringa, Lightbulb et Okalhoma profitent de cette cure de jouvence pour à nouveau séduire, quand bien même les titres les plus accrocheurs proposés sur Another City, Another Sorry sont sans l'ombre d'un doute ceux écrits plus récemment. On pourrait notamment citer le très frais Cliffer, Oh Christina et son attachant refrain ou même le titre éponyme, véritable concentré d'énergie juvénile à l'image du disque dans sa globalité. Les chansonnettes de The Answering Machine, bien que toutes basées sur des refrains relevés constituant le coeur des mélodies, et en conséquence presque simplistes, parviennent à toucher leur cible grâce au sentiment de joie irradiant les oreilles de l'auditeur, quand bien même aucun tube à proprement parler ne peut réellement être cité pour permettre au groupe de sortir du lot et de mériter plus que quelques louanges passagères.

A l'exception de The Information, ballade plus posée mêlant acoustique et arrangements mesurés, The Answering Machine délivrent donc bien un disque calibré pour l'été et un vrai hymne à la jeunesse. Une power pop tout sauf prétentieuse mais franchement entrainante à l'occasion de quelques éclairs de génie.