Chronique Album
Date de sortie : 18.09.2009
Label : You Are Here/Naïve
Rédigé par
Jimprofit, le 15 janvier 2010
Versé depuis plusieurs années dans les expériences musicales collectives, le trio de Band Of Skulls a jeté, il y a un peu plus d’un an, son ancien patronyme aux orties, Fleeing New York, pour faire littéralement peau neuve avec la parution d’un tout premier opus. Détenteur d’un son unique, à la fois empreint de nostalgie et aux accents innovants, le combo nous propose, avec Baby Darling Dog Face Honey, onze titres flirtant avec l’essence du rock’n’roll à la mode britannique.
Dès les premières mesures de l’introduction de l’album, le très lourd et empesé Light Of The Morning, une myriade de références sautent aux oreilles, à l’instar d’un Led Zeppelin revisité et moins brouillon. Ainsi, depuis le très supergrassien I Know What I Am jusqu’au plus pop Patterns évoquant un INXS survitaminé, en passant par le Cultesque Death By Diamonds And Pearls, la formation de Southampton balaie quantité d’horizons mélodiques.
L’alternance du chant, tantôt masculin, tantôt féminin, à l’image des intimistes Impossible et Honest, confère une touche personnelle et un supplément d’âme à la musique, même si la dernière composition a de fortes consonances proches de Coldplay.
Le groupe réussit le pari de proposer un éclectisme subtil et nuancé, à défaut d’être d’une originalité folle. Il en résulte un périple onirique et poétique où l’on ne boude pas notre plaisir, notamment grâce aux riffs de guitare souvent très percutants, comme en atteste l’entraînant et émouvant Fires.
Sortis tout droit de nulle part et encore quasiment inconnus il y a quelques mois, les trois comparses de Band Of Skulls réussissent à imposer tout en douceur leur rock à la fois très classique et décalé dans le microcosme de la scène britannique. Il leur reste désormais à insuffler une touche d’authenticité pour se faire une place au soleil et pouvoir crâner à leur tour.