Aqualung

Alors que Matt Hales, trentenaire anglais se cachant sous le nom d’Aqualung, avait annoncé sa retraite musicale en 2007, il revient avec un nouvel album intitulé Magnetic North.

Au premier abord, ce nouvel opus semble plus léger que les précédents. Le piano a toujours la part belle, mais les notes s’envolent et apportent de la gaité, ce qui n’était pas toujours le cas sur Memory Man. New Friend ouvre la marche avec un accompagnement de chanteuses type gospel pour un titre mêlant jazz, blues et pop. L’entrée en la matière peut surprendre, tant ce morceau semble loin de l’époque Something To Belive In. Reel Me In surfe sur la même veine de l'énergie grâce à l’envolée du piano. C’est une voix distordue qui nous accueille, pour le bref retour aux sources qu’on espérerait tant.
S’en suit un mélange de titres plus mélancoliques, toujours empreints d’une pointe de légèreté, et de chansons pop rock plus rythmées comme Fingertip. Nul besoin d’être incollable en anglais pour comprendre que le thème principal de l’album est l’amour, en témoigne le délicat Thin Air. Rupture, incompréhensions ou amour naissant, Aqualung met des mots sur tous les sujets liés au sentiment le plus basique, mais néanmoins riche, du monde. Le chanteur anglais a évolué durant ces dernières années, et sa musique s’en ressent. Elle est plus posée et empreinte d’une certaine joie qu’on ne ressentait pas dans les précédents opus. L’album se termine avec le titre éponyme Magnetic North, tout en douceur et apaisement après le tumulte des précédents morceaux.

Pendant ces quelques années de repos, l’anglais semble avoir perdu de sa mélancolie. Le tout est de savoir si cela nous convient ainsi, ou si nous ne préférions pas retrouver l’amertume de ses anciens titres. Quoiqu'il en soit, Magnetic North est un album frais et charmant disposant de bonnes chances de plaire aux puristes d’Aqualung, qui, tout comme Matt Hales, auront vu leurs existences évoluer depuis 2007.