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Eliot Sumner

The Constant

Eliot Sumner - The Constant
Chronique Album
Date de sortie : 08.11.2010
Label : Island Records
3
Rédigé par Johan, le 2 novembre 2010
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Alors qu'elle a déjà travaillé avec Fyfe Dangerfield, Pete Doherty, Sub Focus ou encore Miike Snow, Eliot Sumner sort tout juste son premier album, The Constant. Fille de Sting et de l'actrice/réalisatrice Trudie Styler, Coco s'affranchit de sa filiation pour se créer sa personnalité propre sur ces treize titres hélas inégaux.

Coco Sumner est plongée dans la musique depuis ses quinze ans. Chanteuse et compositrice, elle baignait à l'époque dans le reggae et le punk. A présent, c'est davantage du côté de la synth-pop qu'on l'observe boire la tasse, notamment sur ce début d'album dont la touche eighties est bien trop présente et poussive. On s'attendrait même presque à voir débarquer Gold sur Turn Your Back On Love - ce qui aurait entretenu le ridicule de la chanson, mais cette fois pas à son insu.
Les singles Selfmachine et In Spirit Golden sont donc certes efficaces mais plutôt taillés pour la radio, tout comme Quicker, ce dernier ayant tout de même l'avantage de posséder un refrain que l'on imagine bien être scandé par une foule en délire. Il en va de même pour le premier single Caesar, lequel, en faisant appel à l'artiste suédoise Robyn, tient les promesses d'un tube à faire danser sur les dancefloors.

Bien que rebutant au premier abord, la pop électro qu'arbore The Constant heureusement s'illumine au fil des titres et se diversifie. Malgré sa voix éraillée qui subjugue au détour de chaque titre, Coco Sumner laisse ainsi la part belle à ses musiciens tout au long de l'album. La new wave froide mariée à un rock plus brut est plaisante mais pas vraiment inspirée, et ne représente que peu d'intérêt tant le chant de la jeune artiste est envoûtant.
Mais, encore à l'épreuve des fautes de goût, l'anglaise de vingt ans ose se frotter à la pop californienne de Sum 41 et consorts sur le refrain indigeste de Please Rewind, un excellent vomitif en fin de soirée pour les gens alcoolisés. Même la voix de Coco ne parvient pas à sauver du naufrage ce titre, indéniablement le plus mauvais de The Constant.
C'est surtout quand elle retourne à ses racines dub et pop, à l'image des entraînants No Smile, Summer Rain ou encore sa reprise du Only Love Can Break Your Heart de Neil Young, que la chanteuse devient alors plus intéressante. Mêlés à cet électro qui parsème The Constant, les trois titres ont tout du tube en puissance.
Car c'est finalement sans artifices, quand la pop prend le pas sur l'électro, que l'album nous touche le plus. Le milieu du disque en est la preuve, entre le refrain fascinant de Playwrite Fate, la nervosité électrique de la chanson titre et enfin Party Bag, plus classique efficace.

Bien que la voix diablement sexy de Coco Sumner parvienne à nous accrocher tout au long de The Constant, ce dernier n'a pas la structure indispensable pour faire tenir convenablement l'ensemble et porter le chant à son apogée. En ressort alors un album honnête mais bancal, qu'on aurait aimé bien plus varié et imaginatif.
tracklisting
    01. Selfmachine
  • 02. In Spirit Golden
  • 03. Quicker
  • 04. Turn Your Back On Love
  • 05. Please Rewind
  • 06. Summer Rain
  • 07. Playwrite Fate
  • 08. The Constant
  • 09. Party Bag
  • 10. No Smile
  • 11. Caesar (feat. Robyn)
  • 12. Only Love Can Break Your Heart
  • 13. It's About To Get Worse
  • 14. Quicker (Rack & Ruin mix)
titres conseillés
    Playwrite Fate, No Smile, Quicker
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