Eliot Sumner

A seulement vingt ans, Eliot « Coco » Sumner, fort d’un premier album The Constant sorti en 2010, assure déjà une tournée européenne. Il faut dire qu’elle a de qui tenir. Son père n’est autre que Sting, le chanteur de The Police. Ce vendredi 1er avril, elle jouait sur la scène de l’Alhambra, à Paris, après la sortie de son single Self Machine l’été dernier.

Après une première partie pop assurée par les cinq Australiens de Washington, Coco rejoint ses musiciens sous une lumière violette. Ça démarre fort, avec l’électro-pop Party Bag, suivi du tube Self Machine. La frêle Coco, en costume, pantalon court, chaussettes rouges, chaussures blanches, a l’assurance des plus expérimentées. Sa voix grave, si particulière, tranche avec un physique fin et très féminin.
La jeune chanteuse alterne entre titres pop et morceaux plus rock’n’roll et plus pêchus. In Spirit Golden sonne comme un titre des 90’s, tout comme No Smile, qui rappelle les vieux tubes d’Ace Of Base, tandis que la mélodie légère de Playwright entre en contradiction avec un texte plus sombre que sur les autres titres.

Après le cinéma (Stardust, en 2007) et le mannequinat (égérie pour Burberry en 2008), Eliot Sumner franchit le pas et se fait musicienne, sans prétention ni faux-semblants. Celle qui déclarait l'an dernier à la presse voir son origine familiale comme un « handicap » à sa carrière semble avoir trouvé son propre public, et sa propre identité musicale mais aussi scénique. La démarche robotique, l'ex-mannequin enchaîne les morceaux, se saisissant tour à tour d'une guitare électrique ou d'un clavier.
Le groupe demeure plutôt statique tout au long du set. Les musiciens ne communiquent que très peu avec le public, qui ne cesse d’acclamer la chanteuse au look garçon manqué entre chaque titre par des « I love you Coco » s'élevant du fond de l'Alhambra. Les sourcils froncés en permanence, elle dévoile au public ses nouvelles pépites, comme Tick Tock, The Chain, ou It’s About To Get Worse. La version live de Quicker, que le public semble connaître par cœur, fait l’unanimité.

S'ensuit un court rappel, avec le titre éponyme de l'album, The Constant, et le tout nouveau single Caesar, que s'est déjà approprié le public. A 21h45, le groupe quitte la scène au décor éthéré, après seulement trois quarts d'heure de set et avec une promesse : « We'll be back again ! ». En effet, Coco Sumner sera très vite de retour, puisqu’elle jouera lors du Main Square Festival le 3 juillet prochain à Arras.