Chronique Album
Date de sortie : 09.05.2011
Label : Red House Records
Rédigé par
Steeve Grandsire, le 11 juin 2011
Inutile d'essayer de faire une introduction afin d'expliquer la vie de The Zombies, ce serait peine perdue tant les rebondissements marquent leur biographie.
Voici à la place une simple liste de mots évocateurs de la carrière des anglais: succès planétaire, split, abandon par la maison de disques, album culte au succès très tardif, changement de line-up... La seule information à retenir est que le groupe, alors séparé, a sorti un album en 1968. Ce disque est maintenant culte, il se nomme Odessey And Oracle. Cette merveille de pop est aussi nommée le « Pet sounds anglais » et reste un objet toujours classé dans le top des ventes chez les disquaires indépendants.
Le danger de sortir un album culte et de se voir être comparé à chaque nouvelle production. Mai 2011 marque la sortie de Breathe Out, Breathe In, cinquième opus de la formation à géométrie variable.
Dès les premières minutes nous sommes frappés par une production contemporaine tranchant radicalement avec le son vintage que nous gardons d'Odessey And Oracle. Il est alors bien difficile de supporter la mise en avant des voix apportant un côté lyrique loin du psychédélisme qui leur allait si bien. Certes, c'est un plaisir de retrouver les Zombies car leur recette de chansons pop n'a pas véritablement changé, et des titres comme Any Other Way ou encore Christmas For The Free restent efficaces et proches de ce que nous aimons chez eux.
En revanche nous nous serions bien passés des titres mielleux et nostalgiques tels Shine On Sunshine qui nous rappellent... les Bee Gees. Les solos de guitares à la Santana n'étaient pas non plus indispensables. Peut-être ont-ils voulu lui rendre hommage car celui-ci a repris divers titres des Zombies lors de concerts ?
Ne perdons pas à l'esprit que le groupe devient culte avec le temps, ainsi cet album sera peut-être incontournable dans vingt ou trente ans. A l'heure actuelle, c'est un album disque simplement moyen en comparaison avec leur production de 1968.