Robin Foster

Deuxième album solo de Robin Foster, Where Do We Go From Here? s'avère tout aussi réussi que son grand frère sorti en 2008. Entre pop, électro et indie, l'Anglais parvient une nouvelle fois à nous embarquer dans des ambiances délicates et mélancoliques.

Il n'y a pas à dire, Robin Foster sait nous faire vibrer, sans jamais nous ennuyer. On voit passer les titres sans s'en apercevoir, pas gêné pour un sous par l'omniprésence de l'instrumental. Le musicien a su encadrer ses chansons de façon astucieuse, grâce à une introduction, Happy/Sad, et une conclusion, Sad/Happy, qui s'imbriquent et se complètent, ficelant le disque à la perfection. Par ailleurs, ces deux morceaux alternant, comme leurs noms l'indiquent, atmosphères légères et plus mélancoliques, permettent au lien qui unit le musicien à ses créations pour le cinéma et la télévision à ses disque solos de ne pas être rompu.
Accompagné sur cet album par son ami Dave Pen, Robin nous plonge dans une pop délicate. On se laisse porter par une voix douce qui ne vole jamais la vedette aux instruments. Même si l'on connait le chanteur en tant que membre d'Archive et de Birdpen, on oublie vite ces détails pour se laisser mener par un disque planant. Par instant, on ne fait plus attention à cette voix, qui reste relativement en retrait (Concrete Skies, Forgiveness), comme si elle n'était présente que pour sublimer les instruments.

Les ambiances purement électroniques, comme sur Left Turn, se mêlent à un son rock plus accrocheur (This Is Not An Exit, Deadwood), nous faisant osciller entre calme aérien au possible et instants d'énergie à peine contenue. On se laisserait presque bercer pour se faire réveiller subitement par des sons venus de nulle part, surprenants, comme l'Anglais nous y avait déjà habitués sur son précédent opus. Pas étonnant que l'homme se soit installé sur les côtes bretonnes, tant sa musique pourrait faire penser aux vagues qui viennent s'écraser sur le rivage avant de reculer délicatement.

Parfaites en tant que musiques d'ambiance, les nouvelles compositions de Robin Foster sont toujours aussi poétiques et nous entraînent dans l'univers du musicien avec douceur.