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Robin Foster

Empyrean

Robin Foster - Empyrean
Chronique Album
Date de sortie : 03.02.2017
Label : Membran
3
Rédigé par Olivier Kalousdian, le 27 janvier 2017
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Dans la foulée de l'EP The Hardest Party, sorti le 18 novembre 2016, Robin Foster délivre avec Empyrean son quatrième album studio (hors bandes originales de films) nommé Empyrean.

Le plus Breton des sujets de sa Majesté – Robin Foster ayant choisi cet autre Finistère comme terre d'asile depuis 1997 – est un stakhanoviste de la création et des side-projects, à cheval sur la Manche qu'il parcourt tout au long de l'année et au gré de ses nombreux projets. Alter-ego du chanteur d'Archive et Birdpen, Dave Pen, au sein du duo We Are Bodies, Robin Foster multiplie les collaborations franco-anglaises et les projets en tant que compositeur de B.O depuis son départ du groupe Moneypenny en 2006.

Multi-instrumentaliste aux sonorités dés-anamorphosées sur la plupart de ses compositions, Robin Foster n'est pas très prolixe en termes de textes et laisse très volontiers la part belle aux titres instrumentaux. Ce qui est à nouveau le cas sur huit des dix titres proposés sur Empyrean.
Enregistré chez lui, à Camaret, et sorti sur le label indépendant Upton Park, Empyrean s'ouvre encore un peu plus à l'univers des londoniens d'Archive en invitant Steven « Smiley » Barnard à la batterie et en laissant Darius Keeler et Danny Griffiths remixer le titre The Hardest Party. Un des deux seuls titres chantés sur lequel Pamela Hute pose son doux timbre de voix suivant de vaporeuses guitares aquatiques qui renvoient à l'album Meddle de Pink Floyd pour finir sur une ballade sentimentale à la basse omniprésente.

Entre la calme mer d'Iroise aux reflets dorés d'automne et les tempêtes hivernales de la mer Celtique, Empyrean se consulte comme un album photographique. Robin Foster y dépeint, à coup de reverb appuyées et de nappes synthétiques voluptueuses, l'univers musical qui est le sien depuis toujours. Quelque part entre un Sigur Rós sans complaintes (Hercules Climbs The White Moutain), un Talk Talk distordu (Vauban), des New Order en mode chill-out (Electronic Weapons) ou The Smith en version féminine (Everlast et la voix de la chanteuse, Niddi O).
Obsédé par l'image autant que par la musique (nommé aux World Soundtrack Awards de 2014 pour la BO du film Metro Manila), Robin Foster voit logiquement ses compositions apparaître au générique de nombreuses séries françaises et US et dans un certain nombre de publicités. Avec l’aide de Jim Spencer (New Order, Oasis, Johnny Marr, The Vaccines) qui a mixé l’album et Franck Arkwight qui l’a masterisé à Abbey Road, Empyrean n'apporte aucune révolution à l'oeuvre de Robin Foster, mais démontre, une fois de plus, tout son panel de compositeur post rock cinématique et de développeur d'atmosphères sonores dont la poésie de notes suffit à se passer de textes.

En pré-commandant l’album dès aujourd’hui, deux bonus : un remixe de The Hardest Party signé Archive, ainsi qu’une version de Everlast chantée par Madelyn Ann en breton (Nebaon). Un titre qui intègre alors un « quota français » au sens du CSA puisque les langues régionales sont désormais prises en compte !
tracklisting
    01. Hercules Climbs The White Mountain
  • 02. Electronic Weapons
  • 03. Everlast
  • 04. Roma
  • 05. Argentina
  • 06. Empyrean
  • 07. Vauban
  • 08. Man On Fire
  • 09. The Hardest Party
  • 10. In Ghent
titres conseillés
    The Hardest Party - Electronic Weapons - Vauban
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