logo SOV

RKC

British Plastic

RKC - British Plastic
Chronique Album
Date de sortie : 31.10.2011
Label : The Sycamore Club
35
Rédigé par Dorian, le 16 décembre 2011
Bookmark and Share
Adam Ficek, ancien batteur des Babyshambles, s'émancipe définitivement de ses anciens partenaires de jeux en publiant un troisième album authentique et réussi. L'album de la maturité ? Sans ironie, celui de l'affirmation, c'est une certitude.

Le bonhomme n'en est pas à son coup d'essai et sa fonction de métronome effacé au côté de Doherty et consorts n'était qu'une casquette parmi tant d'autres. A l'aise aussi bien derrière des futs que derrière des platines, notre homme-orchestre se différencie désormais avec un son qui lui est propre. Symbole de ce nouveau statut ? Son nom, Roses Kings Castles devenu simplement RKC. Efficace et plus clair.
Ajoutez à cela un son plus travaillé, quelques guitares bien tranchantes et des claviers au poil, mélangez le tout et vous obtenez un British Plastic mariant tradition et modernité avec goût.

La tradition et les racines anglaises d'abord avec de petites bombes rock comme People And Places où guitares acérées et rythmiques martelées nous ramènent dix ans en arrière et font la part belle aux machines. Ces dernières occupent néanmoins une place prépondérante sans pour autant dénaturer l'ensemble. C'est avec maîtrise et efficacité que les samples et les diverses trouvailles électroniques ambiancent l'atmosphère générale du disque. Maître d'œuvre sur cet album fait maison, Adam Ficek s'est trouvé être assez inspiré dans l'exercice. Chacun des onze titres fourmille de petites idées malignes et jamais grossières. Chaque écoute se veut différente, sujette à de nouvelles découvertes sonores.
Entre expérimentations et refrains accrocheurs, son penchant pour les percussions et les rythmes entêtants se ressent dès These Are The Days et ses djembés surgis de nulle part. C'est cette cohabitation permanente entre percussions physiques et programmation qui crée un climat si particulier au disque. Le monsieur est expérimenté et cela s'observe dans ses choix. D'abord sur celui pour le moins judicieux du single Kittens Become Cats avec, a priori, un risque de torticolis assez élevé. La fin du disque se veut également soignée avec I Let Go pour clôturer l'album de manière grandiloquente. Épique.

Alors, si Adam Ficek peut se targuer d'avoir accouché ce nouveau bébé à la sueur de son front, le léger bémol réside néanmoins dans sa production qui se cherche par moments. S'il réussit à associer une recherche perpétuelle de sons bizarroïdes à des chansons pop, l'ensemble est globalement trop lisse et laisse apparaître quelques passages plus faibles comme sur Seeds Of Moscow. On en voulait encore plus, Adam. Ce sera pour la prochaine fois... En attendant, on se consolera avec la tournée européenne qui se prépare.
tracklisting
    01. These Are The Days
  • 02. I Can't Say
  • 03. Here Comes The Summer
  • 04. Kittens Become Cats
  • 05. People And Places
  • 06. Tapping
  • 07. Seeds Of Moscow
  • 08. Mother's Pride
  • 09. If The Rain Comes
  • 10. Cockroach
  • 11. I Let Go
titres conseillés
    Kitten Become Cats, People And Places, If The Rain Comes
notes des lecteurs
notes des rédacteurs
Du même artiste