We Are The Physics

Dans la veine d’un Victorian English Gentlemens Club dopé au red bull, We Are The Physics voient toujours aussi rouge et circulent entre punk rock mélodieux et DIY carré. Plus de quatre ans après la parution de We Are The Physics Are OK At Music, le quatuor écossais nous reviennent enfin avec un un second album aussi barré que le premier, si ce n’est plus. Un miracle.

On avait quitté en 2008 We Are The Physics sur un premier opus incontrôlable et sans temps mort, on les retrouve aujourd’hui avec un second qui reprend le même concept mais en se permettant de temps à autre de courtes pauses bienvenues.
Jamais à cours d’idée, le groupe change de rythme une dizaine de fois dans une même composition, déposant des chœurs légers sur un riff de guitare sauvage avant de les malmener sur la fin (And So Now We're Wrestling With The Body Politic), proposant un chant épileptique avant de dessiner un pont instrumental guitare-batterie servant de pacemaker pour qui n’a pas le cœur bien accroché (Applied Robotics), et surtout nous embarquant dans un dernier tiers dantesque où plus rien autour de nous n’a d’importance (le grand Goran Ivanisevic). Un miracle.

Prenant de cours, l’étonnante There Is No Cure For The Common Cold So Don't Expect A Cure For Cancer offre une accalmie, du moins de la part du quatuor fou, déballant des beats électroniques discrets bien intégrés à l’ensemble.
Mieux encore, le duo final, Circuit Babies et Olivia Neutron Bomb, offre également un regard différent. La première prend des airs de rock anglais, plus classique mais aussi plus accrocheur que n’importe quel tube radiophonique qui passe sur la BBC, tandis que la seconde joue la carte de la balade de fin d’album : devant un mur de guitare, la voix posée du chanteur prend l’auditeur par les sentiments, dévoilant une de leurs plus belles mélodies. Un miracle.

De premier abord foutraque, Your Friend, The Atom s’avère en réalité extrêmement pensé, disséminant des pans de mélodies de parts et d’autres, qu’elles soient calmes comme énergiques, parce que, et c’est en cela qu’ils tirent leur épingle du jeu, We Are The Physics parviennent à créer des émotions dans une chanson qui répète Napoleon Loves Josephine durant trois minutes et vingt secondes.
We Are The Physics sont donc toujours OK at Music, thank god... Euh, thanks Science en fait. Car cet album n’est finalement pas un miracle, c’est juste du talent. Purement et simplement du talent.