Fossil Collective

Dans la famille folk, je demande Fossil Collective. Après deux EP publiés sous le label Dirty Hi, ce groupe de Leeds sort son premier album intitulé Tell Where I Lie. Une autre formation qui suit le courant très en vogue de la musique folk derrière les Fleet Foxes, Midlake ou autre Bon Iver, et qui pourtant parvient à tirer son épingle du jeu avec ce très beau LP.

La folk a décidément le vent en poupe ces temps-ci. Tant de groupes débarquent pour remettre au goût du jour ce genre musical qui fait les louanges des charmes des campagnes et des merveilles de Dame Nature. Fossil Collective s’inscrit parmi ceux-ci à travers une dream folk à la fois douce et entraînante. Dave Fendick (chant, guitare acoustique) et Jonny Hooker (chant, batterie), les deux membres fondateurs, multi-instrumentalistes, faisaient d’abord partie de Vib Gyor, groupe de rock alternatif provenant également de Leeds, avant de mettre sur pied ce projet.

Tell Where I Lie s’apprécie dès les premiers accords de guitare acoustique de Let It Go. Titre phare de l’un de leurs deux EPs, il introduit aussitôt le mariage des voix de Dave Fendick et Jonny Hooker, si pur et si harmonieux. C’est grâce à cette première chanson que l’on se laisse bercer dans une certaine nostalgie tout au long de l’album et que l’on entre immédiatement dans l’univers du duo. Ce titre pourrait être inspiré du groupe Fleet Foxes, tout comme Boy With Blackbird Kite et When Franck Became An Orb, lorsque résonnent les chœurs enchanteurs. Question inspiration, le morceau Monument s’apparente assez à une chanson Bon Iverienne tant musicalement que vocalement.

L’album est bien équilibré, chaque morceau provoque diverses émotions, et de nouveaux instruments apparaissent au fur à mesure de l’album. On retrouve ainsi le violon qui vient se faire une place sur Under My Arrest pour donner une dimension folk encore plus profonde, puis la trompette sur Brother qui offre une teinte un brin jazzy. On And On, excellent titre plus indie, mélange beaucoup plus modestement guitares acoustiques et électriques, alors que le morceau Wolves est une petite perle grâce notamment à ce solo intense de guitare électrique. Le rideau tombe avec How Was I Supposed To Know : le chanteur s’installe seul à la guitare et conclue en toute simplicité.

Bien sûr on pourrait penser que Tell Where I Lie est un album qui pourrait ressembler à tant d’autres dans cette dream folk si riche actuellement. Pourtant, le splendide duo de voix, la richesse des mélodies et la multitude d’instruments utilisée sur cet album en font une œuvre dense, qui inspire la paix et la tranquillité, et paraît tellement facile à écouter de la première à la dernière note.