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SWIM DEEP

Where The Heaven Are We

SWIM DEEP - Where The Heaven Are We
Chronique Album
Date de sortie : 05.08.2013
Label : RCA Records
3
Rédigé par Cyril Open Up, le 22 août 2013
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On pensait la région de Birmingham sinistrée sur la carte musicale anglaise et voilà qu'après Peace, originaires de la banlieue de la ville, voici venir SWIM DEEP. Evoluant dans la même veine musicale que ces voisins, le groupe a fait ses premières armes sur les scènes anglaises aux côtés de Splashh (dont nous reparlerons très bientôt ici-même), CITIZENS!, Spector, Mystery Jets et autres Bastille ou Two Door Cinema Club. De l'aveu même du guitariste et chanteur Austin Williams, cet album « dégage des vibrations de bien-être ». Il apporte une réponse, toujours selon ses propos, à « la musique triste qui se morfond sur son sort pour des conneries ».

Après une Intro trompeuse et mensongère qui nous faisait croire à un disque de ballades mélancoliques à l'opposé de ce que le leader nous laissait entrevoir, l'album révèle sa vraie saveur et fait vite place à cette indie pop ressurgit du début des 90s avec des paroles un peu naïves comme sur Francisco où il chante « avoir trouvé un endroit où le soleil brille toujours ». Pour encore mieux coller avec cette période, la basse des new-yorkais Interpol s'est même invitée sur l'introduction du single King City mais très vite le morceau se détache du style des américains avec un refrain à base de « ouh ouh », des clochettes et des tambourins pour affrioler le tout.

A y regarder de plus près, SWIM DEEP sont assez obsédés par le sud, le soleil et l'amour, trois mots qui reviennent quasi invariablement dans chacune de leurs chansons, à nous faire croire que le nord de l'Angleterre en est dépourvu ! Il faut dire que dans une ville où il pleut un jour sur deux, on peut, en effet, imaginer que l'on se mette à rêver... mais pas question de rêver puisque cela n'est que paresse, selon les paroles du single Honey. La pop légèrement mélancolique du groupe finit cependant par tourner un peu en rond à force de ressasser le même type de paroles et de mélodies, Honey et Make The Sun Shine finissent presque par n'être plus que deux soeurs jumelles.

SWIM DEEP savent faire dans la pop positive avec des morceaux comme The Sea où ils nous répètent, puisqu'ils tiennent également le même discours dans Colour Your Ways ou She Changes The Weather, que même si le ciel est gris, il suffit de le colorer pour que les choses aillent mieux. Ils optent donc pour le verre à moitié plein. Une autre de leur préoccupation est l'attrait du gain qui transpire de leurs textes, comme dans Soul Trippin ou King City. Parcourir les plages en limousine semble faire partie de leurs envies dans la vie, comme un aboutissement. Le fantasme du sud frappe donc encore une fois.

Pour clore l'album, le groupe a choisi le dernier morceau qu'il avait écrit, She Changes The Weather. Un titre avec une longue introduction instrumentale à la guitare, au synthé et au piano, plus posé et plus calme qui tranche avec le reste de leur production. Le chant est plus nuancé et dégage une certaine mélancolie que l'on ressentait un peu moins sur le restant de ce premier essai. Sans être un chef d'oeuvre, Where The Heaven Are We? représente une agréable bande son pour l'été. Passera-t-elle l'hiver ? La réponse est moins certaine...
tracklisting
    01. Intro
  • 02. Francisco
  • 03. King City
  • 04. Honey
  • 05. Colour Your Ways
  • 06. Make My Sun Shine
  • 07. The Sea
  • 08. Red Lips I Know
  • 09. Soul Trippin
  • 10. Stray
  • 11. She Changes The Weather
titres conseillés
    The Sea, King City, She Changes The Weather
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