Sky Larkin

Sky Larkin sortent ici leur troisième album en quatre ans avec Motto. Remarqués via des reprises de Queens Of The Stone Age et de Bruce Springsteen, ils ont également assuré les premières parties de formations telles que Gossip ou des tarés de Les Savy Fav.

Comme souvent en rock, l’album démarre pied au plancher avec le titre éponyme, l’un des plus pêchus de la galette. La voix de Katie Harkin a des airs de déjà entendu, pas si éloignée de celles de Metric et Blood Red Shoes. Une parenté qui n’enlève rien aux libertés qu’elle peut prendre, preuve de la facilité avec laquelle elle chante. Une voix qui a pris de l’assurance, progrès qu’on imputera à la tournée qu’a effectué la chanteuse avec Wild Beasts. Nous avons rapidement évoqué Blood Red Shoes, dont ils ont également partagé la scène, pour le grain de voix et il faut dire que la ressemblance n’est pas fortuite. Même sens de mélodies catchy et de baisses de tempo plus mélo, le problème de ce genre de groupe est simple : ils pondent des morceaux efficaces dont on se lasse.

Frozen Summer se démarque par son intensité et sa construction plus lancinante au milieu de morceaux plus génériques comme Loom ou Newsworthy. Difficile de passer à côté de leur goût pour le shoegazing, décelable dès l’introduction de Bravo Dodo. A composer avec un nouveau bassiste (Sam Pryor) et l'ajout d'un second guitariste (Nile Marr), la bande se retrouve maintenant à quatre. Tantôt énergique, tantôt dramatique, Sky Larkin ont l’air de fonctionner sur deux modes. Plus encore, la course aux tubes avec des paroles répétées à l’envie sur Overgrown ou Bravo Dodo sonnent bien trop gimmicks pour être honnête.
Entre chansons trop faciles ou illusion de la facilité, c’est à vous de choisir votre camp. Une chose est sûre : ils savent où ils vont et leur son, comme leur parcours, peut évoquer celui des Joy Formidable. Motto dispose aujourd’hui d’un morceau qui peut leur permettre d’aller aussi loin : Italics. Entre ses riffs imparables et un joli côté noise durant sa deuxième moitié, c’est le titre à ne pas manquer.

Hormis cela, nous avons bien du mal à discerner ce qui différenciera le parcours du groupe de celui d'un autre shoegazer capable de remplir des dates en Angleterre et faire partie de l'affiche d'un festival, mais leur formule manque d’un ingrédient pour vraiment capter notre attention et faire de ce Motto un vrai bon album.