logo SOV

Sky Larkin

Interview publiée par Jean-Christophe Gé le 24 avril 2009

Bookmark and Share
C’est le groupe au grand complet qui a accepté de répondre à nos questions. Rendez-vous sur les canapés vintages de la Flèche d’or avec Katie, Nestor et Doug qui viennent tout juste de finir leur balance pour le concert du soir. Même celle-ci doit préserver sa voix, c’est bien Katie qui répond à la majorité des questions, les garçons étant plus réservés.

Pour commencer, je suis vraiment désolé de devoir vous poser cette question, mais il est difficile de trouver la signification de Sky Larkin… Pouvez-vous m’en dire plus ?

Katie : C’est une vieille expression anglaise qui signifie « jouer comme des enfants ». C’est aussi le nom d’un oiseau. On a choisi ce nom en pensant qu’il serait universel, il n’y a rien de plus universel que le ciel. C’est un nom qui a plein de significations.

Vous venez de Leeds comme beaucoup de groupes dont nous traitons sur Sound of Violence...

Nestor : Leeds c’est une petite ville ou les gens se connaissent facilement, on connaît la plupart des groupes. ¡Forward, Russia! notamment, j’ai été à l’école avec Katie et Doug avec un autre de leurs musiciens.

Justement, est-ce qu’il y a quelque chose à l’école à Leeds qui pousse les élèves à monter des groupes et les forme suffisamment bien pour qu’ils se fassent remarquer ?

Katie : Non, je ne pense pas. En fait, comme c’est une ville industrielle, il y a beaucoup d’anciennes usines désaffectées qui peuvent servir de lieu de répétition.
Doug : Et puis, comme les maisons sont très proches les unes des autres, tu entends facilement la musique de tes voisins. C’est bien pour découvrir des nouveaux groupes.

Juste après avoir formé le groupe vous êtes tous partis étudier dans des villes différentes. Comment le groupe a t’il survécu à cela ?

Katie : Peut-être parce que lorsque nous nous retrouvions, nous étions vraiment très concentrés sur ce que nous faisions et nous profitions de chaque instant. Quand on vit tous au même endroit on a tendance a se laisser aller, là chacune de nos retrouvailles était très intense, pendant deux ou trois semaines, car nous savions que nous ne rejouerions pas ensemble avant trois mois.

Et maintenant alors ?

Katie : Ce n’est pas pareil parce que le groupe est très occupé maintenant que nous avons un album. Quand nous tournons par exemple, il est difficile d’écrire de nouvelles chansons, nous avons moins de temps pour réfléchir. Il va falloir que nous nous y habituions. Pour les paroles, j’écris un peu tout le temps et j’aime bien laisser reposer les textes et les reprendre quand nous travaillons tous ensemble.
Nestor : En revanche nous jouons beaucoup, ce qui nous permet de progresser et de faire évoluer nos anciennes chansons.

Vous êtes allés enregistrer votre album à Seattle. Était ce un intérêt pour la ville et la scène grunge des 90s ?

Katie : C’était surtout pour enregistrer avec John Goodmanson. Il y a beaucoup de disques que nous aimons qui ont été enregistrés par lui et il n’impose pas sa marque à ces albums, ils sonnent tous de manière très différente. Il sait garder l’aspect brut du rock tout en donnant de la puissance et de l’ampleur à la musique. Pour en revenir à ta question, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait pas mal de points communs entre le Nord-Ouest des États-Unis et le Nord de l’Angleterre. Un esprit de village ou les gens vont aux concerts et ou les groupes jouent ensemble.

Quelles sont les chansons les plus anciennes et les plus récentes sur l’album ?

Katie : La plus récente est Beeline et la plus ancienne Somersault.
Doug : Pour Beeline, deux ou trois semaines avant de partir pour Seattle nous répétions ce petit morceau qui n’était pas encore une chanson et nous avons réalisé que le résultat était plutôt bon et que nous tenions probablement quelque chose. Nous n’avions aucune pression car nous avions assez de chansons, mais c’est arrivé comme ça.
Katie : J’aime vraiment jouer Somersault sur scène car c’est notre seule chanson avec du synthé… je peux poser ma guitare et danser !

Vous avez réenregistré quelques chansons pour cet album. Imaginez-vous le refaire dans le futur si des titres ont évolué à force de les jouer sur scène ?

Doug : Non, on l’a fait pour le premier album en réengistrant des morceaux de nos premiers singles, mais je pense que c’est mieux d’aller de l’avant de regarder vers le futur. Et puis nous sommes vraiment très contents de l’album.
Katie : nous n’aimons pas trop regarder en arrière. En fait nous n’avons même jamais vraiment enregistré de démos, c’est un moyen d’archiver le passé et ça ne nous intéresse pas. Si nous ne savons plus jouer une chanson c’est qu’elle ne devait pas être si bonne.
Doug : Une fois, nous avons voulu enregistrer une démo nous-mêmes en studio… et nous avons fini par nous faire voler l’ordinateur sur lequel elle était ! Et en plus, nous ne sommes pas très doués avec les ordinateurs.

Mais vous êtes quand même sur twitter…

Katie : C’est différent ! nous sommes un groupe live alors l’informatique nous aide pas vraiment pour faire de la musique. C’est même une source de stress. En revanche, pour faire découvrir notre musique ou communiquer avec les fans, c’est formidable.

Et maintenant, qu’avez-vous prévu ?

Doug : Nous allons au festival SXSW qui devrait être génial, de la bonne musique et des barbecues.
Nestor : Nous avons dit à notre tourneur que nous voulions faire le plus de festivals possibles, nous jouerons partout ou nous le pourrons. Katie : J’adore les festivals. Je suis allé à toutes les éditions de celui de Leeds depuis que j’ai treize ans.

Avec ce que vous avez vécu jusqu’à maintenant, quel conseil donneriez-vous à un groupe qui ?

Katie : Pas grand chose. Avant tout, prenez votre temps, ne précipitez pas les choses, jouez, jouez, jouez.