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Ultimate Painting

Green Lanes

Ultimate Painting - Green Lanes
Chronique Album
Date de sortie : 07.08.2015
Label : Trouble In Mind Records
25
Rédigé par Cassandre Gouillaud, le 5 août 2015
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Il y a de cela deux ans, Mazes assuraient la première partie de Veronica Falls lors d'une tournée européenne notamment passée par le Nouveau Casino à Paris. De cet épisode naissait une jolie amitié entre Jack Cooper (Mazes) et James Hoare (Veronica Falls), à l'origine même du projet Ultimate Painting. Moins d'un an après la sortie de leur acclamé album éponyme, les londoniens sont de retour avec Green Lanes, second effort qui s'égare, avec beaucoup de regrets, sans doute bien trop dangereusement sur les sentiers de la monotonie et du quelconque.

Bercé par des influences sixties maintenant caractéristiques d'Ultimate Painting, Green Lanes sonne comme un album de fin d'été, oscillant entre compositions entraînantes et ballades langoureuses, marquées par la nostalgie. Les guitares épurées entretiennent une lente mélancolie dans Sweet Chris, se révèlent dansantes dans (I've Got The) Sanctioned Blues. Les voix des deux acolytes s'entremêlent à l'occasion de titres tels que Paying The Price, créant de riches harmonies dans lesquelles l'on reconnaît toute la qualité de cette collaboration. Ultimate Painting nous entraînent aisément dans un monde fait d'étés indiens et de douces journées, au rythme de lents tempos qui sonnent comme de légères caresses. Jusque-là, on ne résiste à l'envie de plonger dans cette délicate indie pop dont Kodiak serait l'emblème tout désigné.

Cooper et Hoare évoluent toujours autour d'une basique structure guitare-batterie, consciencieusement exploitée aux détours des douze chansons qui composent l'album. A première vue, l'ensemble jouit d'une construction et d'une cohérence impeccable, n'ayant rien à envier à son prédécesseur. Pour autant, lorsque les derniers accords d'Out In the Cold résonnent, l'on ne peut s'empêcher de se demander s'il s'agit vraiment de ce que l'on attend aujourd'hui de l'indie pop – toujours en mouvement, sans cesse renouvelée. C'est presque difficilement qu'on l'admet, mais Green Lanes ne parvient pas à se défaire d'une façade bien trop lisse, uniquement troublée par une dynamique et tout aussi excellente Woken By Noises qui parvient à réveiller nos sens atrophiés. On cherche encore la trace d'audace, la sonorité nouvelle qui se serait égarée loin de la linéarité de l'ensemble. Une sensation de déjà-vu un peu trop prééminente s'installe au cours de l'écoute. Les chansons défilent, mais sans laisser une quelconque marque indélébile. Loin de l'aura des Velvet Underground dont l'influence n'est plus à démontrer chez Ultimate Painting.

L'album sera de ceux que l'on découvre avec plaisir, mais qui ne laisseront derrière eux qu'un vague souvenir, un détail dans une bibliothèque musicale.
tracklisting
    01. Kodiak
  • 02. Sweet Chris
  • 03. (I've Got The) Sanctioned Blues
  • 04. The Ocean
  • 05. Two from The Vault
  • 06. The Ocean (reprise)
  • 07. Break The Chain
  • 08. I Was Lost
  • 09. Tee Zee Em
  • 10. Paying The Price
  • 11. Woken By Noises
  • 12. Out In The Cold
titres conseillés
    Kodiak, Paying The Price, Woken By Noises
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