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Spring King

Tell Me If You Like To

Spring King - Tell Me If You Like To
Chronique Album
Date de sortie : 10.06.2016
Label : Island Records
35
Rédigé par Simon Cordat, le 16 juin 2016
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Quartet mancunien existant depuis 2013, Spring King est un groupe tout à fait original qui pourrait faire partie de vos playlists summer 2016, pour peu que vous aimiez la musique qui fait trembler les murs, et surtout la batterie sévèrement jouée. Le groupe évolue aux côtés du musicien Tarek Musa, producteur anglais depuis 2012 et diplômé de la Liverpool Institute for Performing Arts (rien que ça parmi ses projets solos)... ça en jette ! Tell Me If You Like To est donc le premier essai de la carrière de Spring King : premier jet tout à fait honorable qui pose la fatidique question : Punk's Not Dead ?

Un disque court de trente-cinq minutes, une énergie redoutable et une rage marquée, c'est un programme influencé par la pop, le rock et le punk à hymnes digne des Clash ou des Ramones qui le faisaient si bien. Cependant, Spring King joue à notre époque : quelques arrangements synthétiques contrastent et les différencient de la musique des seventies.
L'ambiance générale plutôt bruyante est menée par des tempos rapides, si l'on en croit l'opening : City sonne très garage, avec un refrain ultra accrocheur grâce à un son épais, signe d'une production qui n'a pas été faite à l'arrache. Et les titres s'enchaînent dans cette dynamique accrue, et dans une volonté de vouloir pousser le volume. Ainsi, les trois premiers titres dévoilent des compositions à guitares lo-fi obstinées à la rythmique à la croche, typiques d'un rock brut qui pourtant nous enlève une quelconque impression de déjà vu. Et oui, quand le groupe décide d'ajouter une partie de saxophone dans Who Are You, l'eccéité de cette idée musicale rend les choses plus palpitantes.

Un moment plus lent mais tout de même entraînant, It's So Dark rappelle une bonne vieille époque où la mélodie vocale était le pilier d'une chanson réussie avec seulement quelques accords. Une transition propre débouche sur Take Me Away, une très belle ballade aux sons presque surf-music qui nous accorde un moment de répit : même le piano s'est fait une place à travers les couches successives d'instruments qui s'ajoutent tour à tour. Une réussite pour les Spring King, qui proposent finalement des chansons différentes, signe d'une certaine polyvalence.
Plus loin, Rectifier ravivera les batteurs chevronnés de la caisse claire high tempo, un peu à la manière du groupe Thee Oh Sees dans la manière de créer des murs de sons très convaincants.


La conclusion en trois pistes permet de rencontrer des moments calmes, et d'autres bien plus fous. Notre dévolu ne peut que se jeter sur le titre éponyme où tout sature, pour la forme et la dépense d'énergie escomptées afin de produire du brut de décoffrage. Du cantique The Summer qui ferait danser plus d'un en transpirant, c'est Heaven qui fait office de terminaison dans l'album, avec un goût plus prononcé pour la pop plus douce, un élément qui peut décevoir l'auditeur d'un manque de stoïcisme par rapport à tout ce qui vient d'être écouté.

Globalement, la musique triomphante l'emporte sur les titres plus lents. Mais une fois les choses dites, les Spring King réussissent un premier projet abouti à l'instar du punk bas de gamme qui peut être produit de nos jours : leur pensée musicale et leur acharnement à trouver de bons refrains feront peut-être d'eux un groupe qui montera en popularité après leur tournée. Sans nul doute, ils feront leurs preuves en live.
tracklisting
    01. City
  • 02. Detroit
  • 03. Who Are You?
  • 04. It's So Dark
  • 05. Take Me Away
  • 06. Demons
  • 07. Rectifier
  • 08. Tell Me If You Like To
  • 09. The Summer
  • 10. Heaven
titres conseillés
    City, It' So Dark, Take Me Away, Rectifier
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