Childhood

Pourquoi ? C'est bel et bien la question qu'on se pose après l'écoute du second album de Childhood. Après avoir été un bel espoir du rock psychédélique indépendant, les anglais ont décidé de prendre la tangente et de changer littéralement de voie musicale. Passer des guitares pop de Blue velvet sur leur premier disques aux affreuses funky de A.M.D. sur leur nouveau relève presque d'un traumatisme. On a l'impression de ne plus du tout écouter le même groupe, en tout cas pas celui qui avait ouvert au Trabendo à Paris pour un certain Johnny Marr.

Après cette entrée pour le moins ratée, on se dit que l'on va soit s'orienter vers une incroyable catastrophe musicale, soit que ce n'est qu'un mauvais rêve et que l'on va fort heureusement se réveiller. Cependant Californian Light ne fait que renforcer nos craintes. On se demande si Childhood n'ont pas trop écouté Metronomy et ne rêvent pas de connaitre le même succès musical. Mais bien entendu n'est pas Metronomy qui veut.

Il faut attendre Too Old For My Tears pour croire un instant que le groupe va enfin relever la tête et effacer ce début d'album particulièrement raté. Mais Melody Says qui lui fait suite enfonce sérieusement le clou. La suite de l'album restera conforme à ces premières impressions. Il n'y a quasiment aucun titre pour sauver ce disque, à l'exception de Don't Have Me Back, et encore...

Il y avait bien quelques signes annonciateurs sur Lacuna, tels que le titre Tides, mais on n'aurait jamais imaginé que Childhood ne subissent une telle transformation musicale. Leur volonté de devenir Metronomy ou Tame Impala, et encore leur faudra-t-il s'en donner les moyens, a gâché l'affection que nous avions pour ce groupe au moment de son premier album. L'enfance fait place à l'adolescence, et s'avère parfois bien compliquée. En voici un joli exemple avec Universal High.