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Piroshka

Brickbat

Piroshka - Brickbat
Chronique Album
Date de sortie : 15.02.2019
Label : Bella Union
45
Rédigé par Emmanuel Stranadica, le 12 février 2019
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Malgré un retour éphémère en 2016 avec Lush, Miki Berenyi n'a pas décidé de disparaitre à nouveau du monde de la musique après la nouvelle séparation de son groupe, et cela pour notre plus grand plaisir. Elle s'est au contraire associée à d'autres disparus, et non des moindres, pour continuer l'aventure. En effet, c'est en compagnie du guitariste de Moose, Kevin McKillop, du batteur d'Elastica, Justin Welsh, et du bassiste des Modern English, Michael Conroy, que la belle s'est lancée dans Piroshka. Vingt-trois ans après Lovelife l'ultime album studio de Lush, l'anglaise n'a plus les cheveux rouges mais sa voix suave et enchanteresse est toujours bien là.

C'est Simon Raymonde qui lui a proposé de sortir ce premier album, Brickbat, sur Bella Union. On dit que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, et ce disque n'échappe pas à la règle. Il débute avec l'épatant This Must Be Bedlam, sorte de morceau psyché aux influences sixties où les claquements de mains se marient parfaitement à la basse métallique et au subtil jeu de guitare. Le rire qui conclut le morceau semble indiquer que le groupe a pris un véritable plaisir lors de son enregistrement.
Mais cette chanson introductive n'est pas forcément la plus représentative de l'album. En effet, si le fun semble de mise, c'est bien le disco qui semble avoir influencé les quatre musiciens. Au moins trois chansons ont un rythme ou des sonorités qui nous ramènent vers ce style musical. Never Enough, disco punk épatante, What's Next, groovy efficace et plaisant, et surtout Run For Your Life, furieusement jouissive où l'on y croise la sérieuse influence du Let's All Chant de Michael Zager Band.

Ce premier album de Piroshka, n'est pourtant pas uniquement, fort heureusement, un hommage aux paillettes des années 80. L'impressionnante mélancolie de Blameless est possiblement le point central du disque. La voix de Miky Berenyi nous entraine dans un tourbillon d'émotions et la basse de Michael Conroy achève parfaitement le travail avec sa sonorité bruitiste terriblement pesante. Difficile de se remettre d'une telle intensité, même si un autre grand moment musical figure sur ce disque: She's Unreal à l'intro terriblement inspirée par In My Place de Coldplay, conclut de la plus belle manière ce premier effort de Piroshka. Si Hated By The Powers That Be et sa ligne de synthé sexy aurait pu figurer dans Mysterio de Ian McCulloch, Village Of The Damned et ses cordes donnent une dimension passionnante à Brickbat. Au final, Everlasting Yours, premier simple annonciateur de l'album, fait un peu pâle figure.

Retour gagnant donc pour Miky Berenyi qui a su magnifiquement s'entourer pour revenir aux affaires en formant ce supergroupe. Si Brickbat est en grande partie un hommage aux années 80, ce disque est le compagnon idéal pour traverser ce début d'année 2019. Une série de concerts est prévue à compter de la fin mars, incluant un passage à Paris le 25 avril. Espérons qu'à l'issue de celle-ci l'histoire de Piroshka continuera.
tracklisting
    01. This Must Be Bedlam
  • 02. Village Of The Damned
  • 03. Never Enough
  • 04. Blameless
  • 05. What's Next
  • 06. Hated By The Powers That Be
  • 07. Run For Your Life
  • 08. Heartbeats
  • 09. Everlasting Yours
  • 10. She's Unreal
titres conseillés
    Blameless - Run For Your Life - This Must Be Bedlam
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